Hamlet est un révélateur de l’acte théâtral. C’est la pièce la plus « vide » de tout le répertoire, une manière de trou noir, qui avale et recrache tout l’art du théâtre, tous les codes de jeu, tous les personnages, tous les acteurs, tous les livres : Artaud, Freud, Brecht, Mallarmé, Joyce… tous y passent. Et c’est – dès qu’on la travaille – la pièce la plus « pleine ». Hamlet est une véritable histoire du théâtre, une théorie du théâtre en acte (et non pas plus au moins « décrite », comme nous en avons l’habitude), une théorie du théâtre par le théâtre. Hamlet est la matrice de toutes les pièces. Et voici que je la remonte, comme on dit d’un fleuve.
Hamlet, pour moi, est une histoire qui n’en finit pas.
Pour moi, mais aussi, je crois, en soi : sa centaine de pages en est, en réalité, cent milliards de milliards, au moins. Le simple répertoire des titres seulement (à raison d’une ligne par titre) des ouvrages publiés qui lui sont directement consacrés serait plus épais que le bottin de New York ! Autant dire que si l’on voulait, au moins une fois, lire tous les livres que cette petite centaine de pages intitulée Hamlet a suscités, il faudrait vivre – et en ne faisant que cela ! – plusieurs centaines d’années !
Or, s’il est vrai que mettre en scène un texte classique, c’est non seulement mettre en scène un texte visible, bien sûr, (le texte littéral, imprimé), mais aussi d’une certaine manière – et à la différence des textes contemporains – mettre en scène un second texte, invisible, composé de la mémoire du texte visible, de son histoire, de sa « poussière » (dirait-on, d’après l’expression « dépoussiérer les classiques » : gloses, commentaires, analyses, exégèses, souvenirs d’autres mises en scène, etc.), alors, mettre en scène Hamlet – qui est, dit-on, le classique des classiques –, c’est, vous en conviendrez, une entreprise qui relève, d’emblée, de l’interminable même. De l’impossible, ou de la folie.
Plus encore que pour quelque autre texte, on peut dire que personne, jamais, n’a mis ni ne mettra en scène Hamlet.
Une mise en scène à la fois simple et belle. La langue de Shakespeare prend une force poétique. Et les clés de ce théatre dans le théatre sont parfaitement accessibles, y compris pour mon fils de 14 ans qui a beaucoup aimé.
beaucoup de créativité mais le texte reste en retrait
superbe
Un Hamlet remarquablement joué (expressions du visage, texte kilométrique sans une faute...). Cependant, j'ai trouvé la mise en scène un peu déroutante, je pense à ces dédoublements de personnages. Mais, globalement ce Mesguich reste un très bon moment de théâtre.
Pour 3 Notes
Une mise en scène à la fois simple et belle. La langue de Shakespeare prend une force poétique. Et les clés de ce théatre dans le théatre sont parfaitement accessibles, y compris pour mon fils de 14 ans qui a beaucoup aimé.
beaucoup de créativité mais le texte reste en retrait
superbe
Un Hamlet remarquablement joué (expressions du visage, texte kilométrique sans une faute...). Cependant, j'ai trouvé la mise en scène un peu déroutante, je pense à ces dédoublements de personnages. Mais, globalement ce Mesguich reste un très bon moment de théâtre.
Des trouvailles de mise en scène, des acteurs parfaits, des audaces (la mise en abyme de être ou ne pas être" m'a scotchée. Bref, dans ce lieu magique un moment exceptionnel, avec un William Mesguich habité et grinçant. J'ai beaucoup aimé. Seul petit bémol : la musique des changements de décor, pour moi insupportable, mais heureusement très brève.
William Mesguich est époustouflant dans le rôle de Hamlet. Les comédiens sont généreux et mettent leur savoir faire aux services des personnages. L
21, avenue Louis Georgeon 94230 Cachan