Heureux les heureux, c’est un roman aussi éblouissant que terrifiant écrit par Yasmina Reza en 2013. Un précis de l’horreur conjugale racontée à la manière de son auteure, faussement frivole et vraiment grave. Mensonges, tromperies, menaces sont le lot quotidien de dix-huit personnages en quête de malheur.
Son titre, emprunté aux Huit Béatitudes de Saint Matthieu, ne trompera personne bien longtemps : l’amour, un mot dont Yasmina Reza dit qu’il est « difficile à manier », comme la paix ne sont pas le destin des hommes. Au seul diable les bons sentiments !
Une nouvelle fois, André Marcon porte aujourd’hui la parole de Yasmina Reza, celle avec qui il a déjà partagé de belles heures de théâtre, depuis Une pièce espagnole, dans la mise en scène de Luc Bondy en 2004, puis Le Dieu du carnage (2008), Comment vous raconter la partie (2014), dans les mises en scène de Yasmina Reza elle-même, et aujourd’hui Dans la luge d’Arthur Schopenhaue .
Venu au théâtre dans l’éblouissement des lumières du metteur en scène Jean Dasté sur une place de Saint-Etienne, où le comédien est né lui-même, André Marcon est un homme de fidélités. Fidèle aux oeuvres de Yasmina Reza, à celles de Valère Novarina Le Discours aux animaux, inoubliable souvenir de théâtre), et bien sûr celles des principaux auteurs du répertoire classique et contemporain qu’il sert depuis toujours avec un talent sans pareil, sous la direction des plus grands metteurs en scène.
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