P'tits Molières 2018 du meilleur comédien dans un 2nd rôle (Olivier Troyon).
Ce matin du 25 mars n'est pas un matin ordinaire pour le barbier Ivan Yakovlévitch et l'assesseur de collège Platon Kovaliov. Dans son petit déjeuner, l'un trouve... un nez.
À quelques rues de là, l'autre se réveille... sans nez. Saint-Pétersbourg devient alors le théâtre d'une quête étrange : Kovaliov doit remettre la main sur son nez ! Comment s'y prendre ? À qui s'adresser ? Comment et pourquoi cela a-t-il bien pu arriver ? Perdre son nez signifie-t-il également perdre sa place dans la société ? Et surtout, que fait mon nez là, confortablement assis, à lire le journal ?
Une aventure rythmée aux allures de théâtre épique, dans l'onirisme de l'absurde, aux côtés de 25 personnages, tous plus monstrueux les uns que les autres. Et si la quête du nez n'était, finalement, que la quête de soi ?
Dans le travail d'adaptation, il m'était très important de mettre en évidence le caractère universel de cette fable et de toutes ses implications. Je crois que les sensations procurées par l'histoire, ainsi que les problèmes qu'elle met en lumière, sont toujours d'actualité : problème de la place de l'individu dans la société, problème de l'affirmation de soi parmi les autres, problème du rapport à la norme, et surtout problème de l'aliénation. En effet, entre la Russie du début du XIXème siècle dépeinte par Gogol, et notre monde moderne, rien n'a changé. Certes, les normes et les modes n'ont plus le même visage, mais leurs rôles, les causes profondes qu'elles renferment et qui alimentent l'aliénation de l'Homme, elles, demeurent intactes et leur nature est inchangée. Ainsi, à l'aide d'une langue oscillant entre hier et aujourd'hui, entre temps passés et présents, entre narration et action, cette adaptation souhaite souligner l’universalité de son propos.
La situation désagréable dans laquelle se retrouve le héros peut faire écho à tout un chacun, si l'on envisage le nez comme symbole. Sans nécessairement s'attacher à une définition symbolique pure, le nez peut représenter tout élément de soi : de l'action à la nature profonde, en passant par la simple opinion ou l'idée éphémère. Comme si à travers cette perte, on assistait en fait à la quête de soi, une fenêtre sur le cheminement personnel, la perte comme une individuation non affirmée, celle qui nous éloigne du commun, de notre comportement primaire, instinctif et animal.
Dans cette quête, notre héros laisse de côté, l'espace d'un instant, les automatismes réconfortants de son quotidien et se retrouve inexorablement confronté à ceux des autres, à la machinerie de l'administration ou du pouvoir, à l'aliénation de ses contemporains. De l'aliénation des individus naît l'aliénation de la société, et par conséquent l'impossibilité grandissante de communiquer. Et c'est sans compter sur l'idée inconsciente que l'on se fait de la norme ! Autant de forces qui, si l'on se demande « Comment ? » et non « Pourquoi ? », nous poussent doucement à glisser de nouveau vers l'ordre établi...
Très original, beaucoup d’énergie, et excellent jeu d’acteurs
...qui prend la poudre d'escampette ! Oui, c'est possible... en tous les cas dans cet univers joyeusement absurde que la troupe anime à merveille. Côté visuel : ces masques faits de bas juste sont captivants... on se croit d'abord plongé dans un hold up, avant de comprendre... ce que l'on veut en fait, de la signification de ces faciès ! Côté texte : parfaitement et intelligiblement scandé, il donne un rythme curieusement (dans le bon sens !) étrange à l'histoire. On ressort de cette pièce tout ébaudi... ébahi aussi, oui !.. par tant de décalé ! La perfection n'existe pas, alors Très bon s'en rapproche le plus !;-)
Courez y vite, cela se termine bientôt et c'est à ne pas louper! Pour la pièce, pour le texte et l'univers absurde de Gogol. Pour l'adaptation et la mise en scène tout aussi absurde. Pour la troupe d'acteurs fabuleux. Parce que rien ne remplace le spectacle vivant. Pour le théâtre. Parce quil est splendide, très abordable, parce qu'il a une programmation superbe, parce qu'il est folie. On se marre encore en sortant. Aller-retour de Troyes en famille et de 12 à 53 ans, on ne regrette ABSOLUMENT PAS.
Superbe moment. Hilarant! Bravo à toute la troupe avec une mention spéciale au préfet haut en couleurs. Adaptation géniale, mise en scène originale. MERCI
Pour 8 Notes
Très original, beaucoup d’énergie, et excellent jeu d’acteurs
...qui prend la poudre d'escampette ! Oui, c'est possible... en tous les cas dans cet univers joyeusement absurde que la troupe anime à merveille. Côté visuel : ces masques faits de bas juste sont captivants... on se croit d'abord plongé dans un hold up, avant de comprendre... ce que l'on veut en fait, de la signification de ces faciès ! Côté texte : parfaitement et intelligiblement scandé, il donne un rythme curieusement (dans le bon sens !) étrange à l'histoire. On ressort de cette pièce tout ébaudi... ébahi aussi, oui !.. par tant de décalé ! La perfection n'existe pas, alors Très bon s'en rapproche le plus !;-)
Courez y vite, cela se termine bientôt et c'est à ne pas louper! Pour la pièce, pour le texte et l'univers absurde de Gogol. Pour l'adaptation et la mise en scène tout aussi absurde. Pour la troupe d'acteurs fabuleux. Parce que rien ne remplace le spectacle vivant. Pour le théâtre. Parce quil est splendide, très abordable, parce qu'il a une programmation superbe, parce qu'il est folie. On se marre encore en sortant. Aller-retour de Troyes en famille et de 12 à 53 ans, on ne regrette ABSOLUMENT PAS.
Superbe moment. Hilarant! Bravo à toute la troupe avec une mention spéciale au préfet haut en couleurs. Adaptation géniale, mise en scène originale. MERCI
Une pièce qui apporte comme de l'air frais à des neurones asphyxiés! Tout concourt à nous régaler. Un texte bien construit, servi par le jeu épatant de comédiens que l'on sent complices, une mise en scène rythmée et les costumes ad hoc.... Bravo! Vraiment !
Très bon moment, très bonne adaptation... Les comédiens sont bons et vivifient la scène... Vive l'absurde!
Deconcertant les 5 premières minutes, et c’est tant mieux : on bascule alors facilement dans l’absurdité de l’histoire grace a un jeux d’acteurs très pertinent
Merci à la troupe et au metteur au scène pour cette adaptation réussie. Mes enfants de 8 et 11 ans ont pu entrer dans l'univers de Gogol grâce au théâtre et à la mise en valeur de l'absurde et du burlesque, petits et grands, nous avons suivi et apprécié le jeu des acteurs, et les trouvailles de mise en scène qui permettent bien de suivre l'intrigue. Merci à tous.
6, rue de la Folie Méricourt 75011 Paris