Illusions perdues

3 avis
Paris 18e

du 7 septembre au 6 octobre 2024 2h30

Illusions perdues

Avec cette remarquable adaptation du chef-d’œuvre de Balzac au théâtre, Pauline Bayle nous embarque dans le Paris littéraire, journalistique et mondain du XIXème siècle où toutes les compromissions sont possibles. Une plongée forte, belle et électrisante dans une œuvre ample et sublime, on a adoré.

Après avoir conquis le public avec ses adaptations de l’Illiade et Odyssée, Pauline Bayle poursuit son exploration des grands textes du répertoire en ravivant l’œuvre capitale de la Comédie Humaine.

  • Le roman de la désillusion face au monde capitaliste

Dans une mise en scène brute et incandescente, Pauline Bayle dépeint le parcours de Lucien Chardon, jeune poète qui venu à Paris pour connaître la gloire, se retrouve happé par le monde impitoyable de la presse. Portée par l’énergie débordante de cinq comédien.nes incarnant près d’une quinzaine de personnages, son adaptation d’Illusions perdues révèle toute la puissance et la modernité des mots d’Honoré de Balzac. Sous nos yeux et dans un rythme effréné, ils nous transportent au cœur d’un XIXème siècle étonnamment contemporain.

Après avoir conquis le public avec ses adaptations de l’Illiade et Odyssée, Pauline Bayle poursuit son exploration des grands textes du répertoire en ravivant l’œuvre capitale de la Comédie Humaine.

  • La presse

« La metteuse en scène Pauline Bayle et ses cinq comédiens proposent une version « dégenrée » de l’œuvre de Balzac, très réussie et enthousiasmante. » Le Monde

« Elle réussit un spectacle d’une force, d’une beauté, d’une tenue et d’une qualité dramaturgique exceptionnelles. Voilà une pièce qui mériterait des spectateurs très nombreux tant elle réussit à lier une insolente audace artistique à une accessibilité totale. L’excellence à la portée de tous : peu d’artistes méritent une telle estampille !  » Catherine Robert, La Terrasse, 3 février 2020

« La vingtaine de personnages retenue dans l’adaptation est vaillamment endossée par cinq jeunes comédiens et l’adaptation, fidèle, épurée, ne laisse pas le temps de souffler. » Le Figaro

« Pauline Bayle, qui adapte et met en scène cette furieuse cavalcade, a l'époque dans le sang. Elle la précipite avec effronterie dans ce monument de la littérature qu'est le roman de Balzac. C'est peu dire qu'elle a vu juste. » Télérama sortir TTT

« La jeune metteuse en scène Pauline Bayle offre une adaptation lumineuse du roman monstre de Balzac racontant l'ascension et la chute d'un jeune poète ambitieux dans le Paris des années 1820. Du théâtre à cru, cinglant, qui conjugue la grande littérature au présent. » Philippe Chevilley, Les Echos

« Cette pièce réussit à lier une insolente audace artistique à une accessibilité totale. Un chef-d’œuvre, à voir absolument ! » La Terrasse, 2021

  • Note d'intention

Si l’ambition est le centre névralgique de La Comédie Humaine, dans Illusions perdues elle est le moteur de l'intrigue. Le temps du récit étant avant tout celui de l’action, le style de cette œuvre est différent, comme animé d’une énergie sauvage. Cette dramaturgie ancrée dans l’instant fait de ce roman une épopée plus qu’une tragédie où les héros jouent en permanence leur avenir, où les possibles restent ouverts afin que l’histoire puisse déployer toute son ampleur. Déchiré entre toutes ces opportunités, tiraillé par des forces contraires, Lucien présente une personnalité mobile, aux convictions morales sans cesse remises en cause par son désir de parvenir. C'est d'ailleurs cette versatilité qui le rend fragile, touchant, compréhensible et énigmatique.

Dans cette adaptation, les acteurs s'attacheront à la manière dont ils font avancer l’action en mettant en exergue cette versatilité des identités, en incarnant la multiplicité des points de vue, en montrant la prééminence du milieu social et la manière dont les circonstances déterminent les individus, leurs sentiments et leurs convictions. La construction en oxymore du roman : l’apprentissage, la mise en œuvre et finalement la corruption, se traduira par une évolution de l’espace scénique au cours de la représentation.

  • Les Illusions perdues et la capitalisation des esprits

«(...) Balzac, dans son œuvre d'une ampleur incroyable, saisit toutes les étapes du développement capitaliste français à son démarrage. Il en photographie, par exemple, la conséquence pour l'ancienne classe dirigeante, telle que condensée dans cette exclamation d'une Duchesse : « Vous êtes donc fous ici... Vous voulez rester au XVème siècle alors que nous sommes au XIXème ? Mes chers enfants, il n'y a plus de noblesse, il n'y a plus que de l'aristocratie. »

(...)(...) Les Illusions perdues inventent le roman de la désillusion face au monde capitaliste, comme Don Quichotte fut le roman de la désillusion du chevalier face au monde moderne émergeant. Préparé par Le Rouge et le Noir, ou Les Confessions d'un enfant du siècle, Balzac part lui aussi de cette idée d'une première génération bourgeoise, héroïque, qui renversa l'ancien régime, et qui laisse derrière elle le vide post napoléonien. Les idéalistes cèdent la place aux spéculateurs. La Restauration puis la monarchie de Juillet signent le triomphe d'une bourgeoisie qui passe désormais aux choses sérieuses : faire de l'argent.

(...)(...) Les Illusions perdues abordent la transformation de la littérature en marchandise. Balzac en explore toutes les étapes (de la fabrication du papier à l'édition, mais aussi la condition du journaliste et de l'écrivain) et en montre l'abjection. Le personnage de Lucien de Rubempré, qui combine aptitude poétique et vide intérieur, est propice à montrer tous les aspects de cette capitalisation de l'esprit, et de la visiter à travers un parcours d'ascension et de déchéance. Balzac abolit le hasard en transformant tous les événements fortuits en nécessité. Chaque accident est l'expression d'une profonde nécessité sociale. Tout détail se ramène à la totalité, comme les costumes provinciaux de Lucien vite immettables à Paris. Le lien entre l'individuel et le social, ou plutôt leur dialectique profonde et insécable, ne trouvent pas meilleurs peintres que Balzac (...)»

Georg Lukács

Sélection d’avis du public

Une pièce d'actualité Par Nelly B. - 19 avril 2023 à 13h37

Mise en scène et interprétation magistrale qui sert parfaitement le propos. Un hommage à la langue et à la littérature française.

Par Rémi T. - 8 juillet 2021 à 18h07

Je recommande vivement

Illusions Perdues Par Françoise L. - 8 juillet 2021 à 11h57

J'ai apprécié la mise en scène "culottée" et les acteurs auraient été parfaitement à la hauteur s'ils avaient été plus audibles pour permettre de suivre clairement le déroulement de l'action. Surtout dans la scène finale dont je n'ai pu que deviner la teneur. Dommage. Je pense qu'avec une bonne acoustique, la pièce vaut le coup d'être maintenue au programme.

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Une pièce d'actualité Par Nelly B. (34 avis) - 19 avril 2023 à 13h37

Mise en scène et interprétation magistrale qui sert parfaitement le propos. Un hommage à la langue et à la littérature française.

Par Rémi T. (1 avis) - 8 juillet 2021 à 18h07

Je recommande vivement

Illusions Perdues Par Françoise L. (1 avis) - 8 juillet 2021 à 11h57

J'ai apprécié la mise en scène "culottée" et les acteurs auraient été parfaitement à la hauteur s'ils avaient été plus audibles pour permettre de suivre clairement le déroulement de l'action. Surtout dans la scène finale dont je n'ai pu que deviner la teneur. Dommage. Je pense qu'avec une bonne acoustique, la pièce vaut le coup d'être maintenue au programme.

Informations pratiques

Théâtre de l'Atelier

1, place Charles Dullin 75018 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Pigalle Restaurant Vestiaire
  • Métro : Anvers à 145 m, Abbesses à 311 m
  • Bus : Yvonne Le Tac à 117 m, Anvers - Sacré Coeur à 134 m, Trudaine à 265 m, Pigalle à 372 m
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Plan d’accès

Théâtre de l'Atelier
1, place Charles Dullin 75018 Paris
  • 1re catégorie

    de 35,5 à 42 €

  • 2e catégorie

    31,5 €

  • 3e catégorie

    22,5 €

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