Spectacle surtitré en français et en anglais.
En 1677, Louis XIV est vainqueur partout, à la guerre comme en amour, et Lully vient de gagner son cœur avec Atys. Pour sa nouvelle tragédie lyrique dont le livret est signé de Quinault, comme les précédents, le Surintendant a choisi les querelles amoureuses de Junon et Io (qui deviendra la déesse Isis) entre lesquelles Jupiter disperse ses sentiments et ses ardeurs. La musique est sublime, le fameux Chœur des Trembleurs inaugure un effet promis au succès dans de nombreux opéras, mais les auteurs subissent un cuisant revers : Madame de Montespan (Maîtresse officielle du Souverain, et mère déjà de deux de ses enfants) est piquée au vif par cette allégorie où elle se reconnaît en Junon, quand la nouvelle favorite du Roi, Mademoiselle de Ludres, serait la jeune et belle nymphe Io dont s'est amouraché Jupiter.
Madame de Montespan fait arrêter les représentations. L'affaire enfle à tel point que Quinault en est la victime directe : exilé de la cour, il devra attendre deux ans avant d'y revenir en grâce. Quant à Mademoiselle de Ludres, elle ne bénéficia pas du pardon de Junon, et disparut de la cour dès l'année suivante. Enfin, Lalouette, secrétaire de Lully, qui s'était vanté d'avoir composé les plus beaux airs de la partition, reçut son congé sitôt connue sa traîtrise ! Malgré ces violents soubresauts, Isis fut surnommé " l'opéra des musiciens " tant ses qualités sont éclatantes. Christophe Rousset poursuit son intégrale Lully en redonnant toutes ses saveurs à cette sulfureuse Isis.
Tragédie en musique en un prologue et cinq actes sur un livret de Philippe Quinault, créée en 1677 à Saint-Germain-en-Laye.
Avec Les Talents Lyriques et le Choeur de Chambre de Namur.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.