Italie-Brésil 3 à 2

Marseille (13)
du 21 au 25 février 2012
1h10

Italie-Brésil 3 à 2

Pourquoi donc écrire, retranscrire un match de foot minute par minute ? En dehors de la passion que l'on peut avoir pour le foot, est-ce que cela peut faire théâtre ? La réponse est oui, trois fois oui. Le théâtre est partout, il transpire.

Auréolé, glorifié, déifié, relayé par toute la puissance des médias, voici longtemps que le football est entré quotidiennement jusque dans nos maisons par le biais de la télévision… Il semble être partout, et même au théâtre ! En réalité, c’est peut-être le théâtre qui est partout, et même au football…

  • 1982 : l'Italie est championne du monde !

Récit minute par minute du match de football du 5 juillet 1982, qui a fait de l’Italie la championne du monde : championne du monde ! Ce n’est pas juste l’affrontement fébrile et incertain de deux légendes nationales du foot, du premier but de Paolo Rossi à l’ultime arrêt de Dino Zoff : le vrai protagoniste, c’est le groupe de parents et d’amis suspendus au nouveau poste de télévision couleur acheté pour l’occasion, vivant 90 minutes de suspens entre rites, superstitions, exaltations, dépressions, imprécations et dévotion(s).

Ce projet commence en septembre 2010 par une lecture mise en espace dans le cadre d'ActOral et de Face à Face - l'un est un festival qui promeut les écritures contemporaines, l'autre fait un pont entre les écritures théâtrales françaises et italiennes.

Au début, ce texte m'a déroutée, pourquoi donc écrire, retranscrire un match de foot minute par minute ? En dehors de la passion que l'on peut avoir pour le foot, est-ce que cela peut faire théâtre ?

La réponse est oui, trois fois oui. Le théâtre est partout, il transpire.

Dans la langue, une langue ultra-rythmique à la limite de la versification et qui nous immerge dans les enjeux, le suspens du match, et cela que l'on aime ou pas le foot.

Dans les rituels, les à-côtés du match. Nous sommes avec cette famille palermitaine – au complet – qui regarde le match.

De l'enfant, à l'oncle en passant par les voisins chacun a son rituel pour déjouer le mauvais sort et même plus : pour « provoquer » la victoire.

Cette écriture possède un immense pouvoir évocateur qui nous plonge instantanément le 5 juillet 1982 à Palerme. À partir de là, notre travail est un travail de passeur. Donner à voir ces images. Faire sentir cette canicule, ces 28 tasses de café bues pendant le match, les 78 Nazionali sans filtres fumées, les 3282 caresses della Mamma, les 272 « Oh ! Con » del Padre.

  • Note du metteur en scène

Ce projet commence en septembre 2010 par une lecture mise en espace dans le cadre « d'Act'oral » et de « Face à Face » (l'un est un festival qui promeut les écritures contemporaines, l'autre fait un pont entre les écritures théâtrales françaises et italiennes). Une lecture, mise en espace qui rencontre un public – heureux – et qui aboutit aujourd'hui à un spectacle.

Au début, ce texte m'a déroutée, pourquoi donc écrire, retranscrire un match de foot minute par minute ? En dehors de la passion que l'on peut avoir pour le foot, est-ce que cela peut faire théâtre ?

La réponse est oui, trois fois oui. Le théâtre est partout, il transpire. Dans la langue, une langue ultra-rythmique à la limite de la versification (pour tout ce qui concerne les actions sur le terrain) et qui nous immerge dans les enjeux, le suspens du match, et cela que l'on aime ou pas le foot.

Dans les rituels, les à-côtés du match. Nous sommes avec cette famille palermitaine – au complet – qui regarde le match. De l'enfant, à l'oncle en passant par les voisins chacun a son rituel pour déjouer le mauvais sort et même plus pour « provoquer » la victoire.

Alexandra Tobelaim, metteur en scène.

  • Extrait de l'oeuvre

« … Il y avait un climat de tension dans toute l'Italie... imaginez un peu qu'à Palerme il faisait 45 degrés... qu'on ne comprenait plus rien... ... Ensuite... à l'occasion du mondial de football justement, en économisant les billets de mille lires l'un après l'autre, ma mère réussit à acheter un nouveau téléviseur : un Sony Black Trinitron... un beau téléviseur... gros... mais surtout : en couleurs !... c'est qu'un téléviseur couleurs au début des années quatre-vingts à Palerme c'était une nouveauté absolue... si bien que tout le monde venaient à la maison pour regarder le match : les amis, la famille... et en effet quand les joueurs entraient sur le terrain et se mettaient en place : chez moi on adoptait aussitôt une autre formation, parallèle à celle des joueurs mais tout aussi importante : celle de nous autres les supporters !

Au milieu du terrain de la pièce, dans son fauteuil : mon père, la jambe gauche croisée sur la droite. Les doigts qui tambourinent sur les bras du fauteuil. Mon père doit dire : " oh con ! " selon un rythme totalement aléatoire. Assis à côté de mon père il y a mon oncle Peppe, son frère. Maillot blanc. Pantalons de couleur clair. Chaussettes vertes. Les mêmes vêtements pour tous les matchs où joue l'Italie. Toujours les mêmes. Mais seulement pour les matchs où joue l'Italie. Et surtout, jamais lavés : " Parce que sinon, la chance, elle reste dans la machine " … »

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Informations pratiques

Gyptis Théâtre

136, rue Loubon 13003 Marseille

Spectacle terminé depuis le samedi 25 février 2012

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