J’avance et j’efface repose sur l’énigme d’une mémoire qui part aux oubliettes : celle de Stirs, 9 ans, n’excède pas 3 minutes. Il grandit et apprend à vivre sans souvenir, loin des siens, aux côtés de sa nourrice japonaise Asaki, qui fait le pari de l’accompagner dans cette marche où chaque pas efface le précédent. Avec malice, chacun à leur manière, Stirs et Asaki doivent développer astuces et stratagèmes pour déjouer les pièges de l’oubli et entretenir sans relâche la tendresse qui les unit. Sur quoi construire ce lien avec une mémoire en fuite, dans un monde sans cesse remis à neuf ?
J’avance et j’efface traduit la richesse et la complexité de cette relation en jouant avec la combinaison des disciplines, mais aussi prend ce défaut de mémoire avec humour, s’amuse d’une vie où tout a toujours le goût de la première fois. À l’image de la mémoire de Stirs, la mise en scène joue avec les disparitions : celles des objets, d’une boucle de musique, d’un interprète… Un spectacle où les différents niveaux de narration, d’adresse et de construction théâtrale s’emboîtent et se chevauchent : un théâtre en forme de poupées russes.
« Il y a sans doute un style Armengol, et pourtant c’est à chaque fois une découverte. On retrouve le coup de patte du théâtre qui ne veut pas en être vraiment, ou un théâtre qui s’extrait de lui-même, un théâtre dont les effets de miroirs le rendraient différent. » La Nouvelle République
« La mise en scène, composée comme un kaléidoscope, est flamboyante. Chaque séquence s’enchaîne dans une belle dynamique et compose un spectacle riche, inventif et joyeux, malgré l’oubli. » Télérama Sortir
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