Est-on encore une mère quand il n’y a plus l’enfant, encore une femme si on faillit en tant que mère, encore quelqu’un.e sans mot pour dire ?
Est-on encore une mère quand il n’y a plus l’enfant, encore une femme si on faillit en tant que mère, encore quelqu’un.e sans mot pour dire ?
Tentative de partage d’un monde déserté par le détournement de la langue et jeu du trouble autofictionnel. Une adresse sensible, empruntée au genre du stand up qui invite l’assemblée à renommer le monde avec joie et non sans peine, en tournée avec un ukulélé.
« Je l’ai mis au monde il y a avait le monde je l’ai mis dedans je l’ai posé là, sur le carrelage avec une petite voiture un verre de lait et c’était ça mettre un enfant au monde comme j’étais sa mère je devais tout savoir pourquoi les feuilles sont vertes et des fois rouges et des fois mortes kessk il y a en dessous du fond de la piscine et surtout pourquoi les choses n’ont pas le goût de la couleur qu’elles ont : quel goût ça a, le orange. »
« J’ai vu une fourmi sur le parquet passer et ça m’a émue ça m’a émue pourquoi parce que je l’ai prise comme un signe d’amorce du changement de logiciel celle de la transition du patriarcat vers le matriarcat c’est ainsi que ce soir collectivement je vous propose de remplacer tous les p par des m donc le père par la mère pour commencer le territoire par le méritoire car la condition de la fourmi telle celle de la femme est méritoire car la fourmi telle la femme n’était pas censée survivre. »
Le texte est dense et peu sembler elliptique, toutefois l'interprétation de grande qualité captive de bout en bout.
Pour 1 Notes
Le texte est dense et peu sembler elliptique, toutefois l'interprétation de grande qualité captive de bout en bout.
2 bis, Passage La Ruelle 75018 Paris