Alors que la situation est plus tendue que jamais dans cette ville divisée entre Israéliens et Palestiniens, un étrange projet naît dans la tête de héros contemporains. Il s’agit de monter une pièce de théâtre avec des acteurs de Jérusalem, de Cisjordanie et de Galilée. Adel Hakim, demande au dramaturge Mohamed Kacimi de l’accompagner dans l’aventure de la création de sa pièce : Des Roses et du Jasmin, au Théâtre National Palestinien de Jérusalem. Ce dernier tient ici la chronique de cette mise en scène impossible.
Le spectacle nous raconte le conflit avec les membres du conseil d’administration du théâtre, l’engagement des acteurs palestiniens et leur détermination à défendre le spectacle. Il nous raconte également les difficultés, parfois insurmontables, rencontrées, tant dans le quotidien des acteurs à essayer de dépasser les tracasseries et les embûches de l’administration israélienne que dans les problèmes idéologiques et politiques rencontrés, par les uns et les autres, au détour de chaque phrase.
Jours tranquilles à Jérusalem nous parle du conflit israélo-palestinien de façon ouverte, hors du discours idéologique, partisan ou médiatique, avec simplement des paroles d’artistes palestiniens en travail. Ce détour permet de mieux entendre les difficultés, les contradictions, les surdités, les dénis, dénis d’histoire, déni de l’autre, les conflits internes, les impasses, les impossibilités de toutes les parties prenantes. Il permet d’entendre aussi les espoirs, les rires, les colères, l’humour de ces artistes qui, au milieu de tout cela et malgré tout cela, continuent à être des artistes et des artistes désireux d’être considérés simplement comme des artistes.
Rencontre avec Mohamed Kacimi, Jean-Claude Fall et toute l'équipe artistique du spectacle, dimanche 14 mars à l'issue de la représentation de 16h (entrée libre et gratuite)
« A travers le récit du processus de création Des roses et du jasmin d’Adel Hakim, il dresse un portrait, à la fois sobre, sombre et lumineux, de la société palestinienne d’aujourd’hui. (...) ils surfent sur l’humour caustique de Mohamed Kacimi pour éclairer ce sombre tableau, au parti-pris pour la cause palestinienne affirmée, d’une douce luminosité qui met en relief ses fragments les plus vitaux. » Vincent Bouquet, Sceneweb, 30 janvier 2019
« Sans jamais se départir d’un humour à ranger du côté de la politesse du désespoir, Jours tranquilles à Jérusalem lève le voile avec une grande humanité sur la solitude absolue du metteur en scène qui doit se battre bec et ongle à chaque étape pour tenter de garder la maîtrise de son projet. (...) . Impressionnant dans le rôle du metteur en scène, Jean-Claude Fall s’est entouré d’une troupe formidable pour réveiller la mémoire d’une aventure artistique aussi exemplaire que troublante. (...) Nous faire revivre ces moments est purement bouleversant. » Patrick Sourd, Les Inrocks, 30 janvier 2019
intéressant, instructif, original mais trop "cérébral" et pas assez émotif, à mon goût
Une pièce puissante, intense. Les comédiens sont vraiment à la hauteur.
Pour 2 Notes
intéressant, instructif, original mais trop "cérébral" et pas assez émotif, à mon goût
Une pièce puissante, intense. Les comédiens sont vraiment à la hauteur.
30, rue du Chevaleret 75013 Paris