Kroum l'ectoplasme est revenu mais il n'a pas avancé d'un pouce. L'Europe ne l'a pas rapproché de son rêve : écrire le roman du siècle. Il n'abandonne pas pour autant, il sait maintenant qu'il a besoin d'un an ou deux pour concrétiser ses ambitions puis se tirer définitivement.
Mais on n'est jamais tranquille lorsqu'on rentre dans le quartier de son enfance. La Mère veut un petit-fils. Trouda la bougeotte veut un enfant. Tougati l'affligé veut savoir s'il vaut mieux faire de la gymnastique le matin ou le soir. La ville elle-même, avec toute sa poussière, pèse sur les épaules de Kroum.
C'est l'histoire de Kroum, et c'est aussi l'histoire de son quartier, avec ceux qui rêvent trop et ceux qui se contentent. Mais "avec de la bonne volonté" on peut garder l'espoir.
Hanokh Levin est un auteur israëlien qui a connu dans son pays louanges et polémiques. Il remporte un succès grandissant en France ces dernières années. Ses comédies sont souvent grinçantes, et n’épargnent pas leurs personnages. Mais derrière cette acidité, et particulièrement dans Kroum l’Ectoplasme, l’empathie de l’auteur pour ses congénères face à l’échec, à la douleur, à la mort, transparaît et touche. Avec simplicité et force.
Par la Compagnie Bidibabidibop.
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