Dans sa maison en bord de mer, le couple Meg-Peter est aux petits soins pour Stanley, son unique client. La lunaire Meg, surtout, qui organise, avec une tendresse maternelle, l’anniversaire de ce jeune homme énigmatique.
Deux autres pensionnaires arrivent ce jour-là, Goldberg et MacCann, personnages aux intentions obscures brusquement surgis du mystérieux passé de Stanley.
La violence sous-jacente des jeux de ces nouveaux convives menace bientôt de faire basculer la fête vers un jeu macabre, dans le huis clos de la modeste pension de famille.
Influencée ici par les images hitchcockiennes de Vertigo ou de Fenêtre sur cour qui se sont imposées à lui à la lecture de L’Anniversaire, « huis clos à la force vertigineuse ». L’intrusion du monde extérieur conduit à une transposition de l’intrigue dans les années 1990 – celles de l’engagement politique de Pinter. Dans cet appartement new-yorkais, la menace est aussi intérieure, perverse. Un piège se referme pernicieusement et inexplicablement sur un homme.
Fasciné par la « pénombre symbolique et paradoxale » de cet Anniversaire, Claude Mouriéras brouille les frontières entre la méchanceté, la comédie et la poésie.
21 rue du Vieux-Colombier 75006 Paris