Pour son troisième spectacle, la jeune metteuse en scène Noëmie Ksicova adapte un roman de Stig Dagerman, L’Enfant brûlé. À la mort de sa mère, son fils de vingt ans, Bengt, transforme sa souffrance en violence et la retourne contre le monde, avec une mauvaise foi et une fébrilité toute adolescente.
Le théâtre de Noëmie Ksicova avance avec pudeur sur le territoire du souvenir, de la perte et de la trace, afin de faire de la scène « un espace de consolation et de réparation ». Pour son troisième spectacle, la jeune metteuse en scène adapte un roman de Stig Dagerman, L’Enfant brûlé. À la mort de sa mère, son fils de vingt ans, Bengt, transforme sa souffrance en violence et la retourne contre le monde, avec une mauvaise foi et une fébrilité toute adolescente. Dans des lettres qu’il s’adresse à lui-même, il s’épanche sur ses fantasmes de pureté. Dans la vie quotidienne, il s’engage dans une lutte entre amour et haine avec son père, et matérialise peu à peu ses pulsions incestueuses.
Sans jugement ni complaisance, mais avec une grande tendresse, Noëmie Ksicova se tient en équilibre sur la ligne de crête d’une déchirure – d’une brûlure – insondable. Elliptique, son théâtre suggère plus qu’il ne montre. Le père, le fils, sa petite amie et un quatrième personnage qui les rejoindra plus tard, se tournent autour dans un touchant ballet des corps. Sous l’ombre portée d’une parole ordinaire, banale, ils évoluent de l’appartement familial à une petite maison sur une île comme au seuil d’une porte, tout en cris et chuchotements. Imprégné des films de Bergman, ce théâtre orchestre le poids de l’absence dans le creux de non-dits et de gestes chorégraphiés avec une précision musicale. Et convie, par la scène et par le son, les morts à côté des vivants.
« Une œuvre suédoise admirablement adaptée. » Télérama
« L’enfant brûlé déroule une histoire aux allures cinématographiques, sans étalage de moyens, qui tout au long de ses 2h45 intrigue, surprend, questionne et rouvre sous nos pieds des gouffres que pour mieux vivre on se doit de vite refermer. » Sceneweb
« Un spectacle rayonnant de lumière et de vie par-delà les ombres sinistres recelées en ces belles figures. » hottello
Un peu déçue par ce spectacle dont l’histoire était pourtant très prometteuse. Après un début intéressant où on prend conscience de la détresse de cet adolescent face à la mort de sa mère adorée, le spectacle bascule dans une série de scènes ennuyeuses sur une île. Les dialogues sont creux, sans grand intérêt. Et pourtant le thème de l’impossible deuil était si riche ! Les seuls moments intenses et riches sont les lettres de Bengt, très émouvantes et sensibles.
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Un peu déçue par ce spectacle dont l’histoire était pourtant très prometteuse. Après un début intéressant où on prend conscience de la détresse de cet adolescent face à la mort de sa mère adorée, le spectacle bascule dans une série de scènes ennuyeuses sur une île. Les dialogues sont creux, sans grand intérêt. Et pourtant le thème de l’impossible deuil était si riche ! Les seuls moments intenses et riches sont les lettres de Bengt, très émouvantes et sensibles.
8, boulevard Berthier 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.