L’Odeur des tissus est imbibée de ce presque-rien, de cette douceur intimement liée à l’ironie. C’est beau et aussi un peu triste, mais on ne saurait dire exactement pourquoi. C’est triste dans la légèreté. C’est justement ce quelque chose, ce je-ne-sais-quoi qui résiste absolument à l’analyse, qui en fait toute la trame.
Cela se passe dans une retraite que l’on pourrait dire spirituelle destinée exclusivement à des femmes. Les principes fondamentaux de cette retraite sont l’amitié, l’entraide, la contemplation. Ces femmes s’essayent donc, tant bien que mal, à l’art de la joie. Création d’un jardin sauvage, atelier de copie, travail aux champs… Mais qu’est-ce que la joie? Le repos de l’âme? La jouissance quotidienne du fait d’exister? Peut-être est-ce un sentiment plus idiot, ou plutôt une sensation idiote, volatile, insignifiante. De tout petits sursauts de rien du tout qui, multipliés, donneraient à chaque journée sa raison d’être.
L’Odeur des tissus est imbibée de ce presque-rien, de cette douceur intimement liée à l’ironie. C’est beau et aussi un peu triste, mais on ne saurait dire exactement pourquoi. C’est triste dans la légèreté. C’est justement ce quelque chose, ce je-ne-sais-quoi qui résiste absolument à l’analyse, qui en fait toute la trame.
159 avenue Gambetta 75020 Paris