L'abattage rituel de Gorge Mastromas

du 9 au 19 novembre 2016
1h45

L'abattage rituel de Gorge Mastromas

Dans sa dernière pièce, Dennis Kelly crée avec un humour corrosif le prototype du héros libéral. Avec Adèle Haenel, à l'affiche de la toute neuve Manufacture des Oeillets.
Enfant, sa gentillesse le confinait aux seconds rôles, subissant plus qu’il ne choisissait sa vie. Adulte, il se métamorphose devient le maître d’un monde capitaliste. Gorge Mastromas est un salaud et l’assume. Dennis Kelly crée avec ce personnage le prototype du héros libéral. La metteure en scène Maïa Sandoz s’entoure d’une troupe de comédiens fidèles, parmi lesquels Adèle Haenel.

“ - Il achetait des sociétés, regardait les gens droit dans les yeux en leur disant “ Vous ne serez pas virés ”.
- Et il les virait.”

Que feriez-vous si vous pouviez tout faire sans culpabiliser  ? Ou plutôt, jusqu’où iriez-vous  ?

Gorge est un enfant gentil, un adolescent sympathique et un jeune homme honnête. Gorge a toujours fait ce qui était convenable du point de vue moral. Mais Gorge a toujours été du côté des perdants. Or, la vingtaine passée, une chance unique s’offre à lui. Il s’en empare pour enfin faire partie du camp des vainqueurs. Il devient un impitoyable menteur, ne s’embarrasse plus des convenances, et s’approprie ce qui lui plaît, jusqu’à devenir un monstre, un ignoble individu corrompu et sans vergogne, richissime et très, très seul.

Dans L’Abattage rituel, Dennis Kelly nous rappelle que nos choix ne sont bons ou mauvais qu’au regard de l’Histoire  ; il nous livre, avec sa toute dernière pièce, une mythologie monstrueuse d’une formidable modernité. Il s’agit d’une pièce clairement à charge contre l’ultra-libéralisme, qui tue méthodiquement l’humanité en chacun d’entre nous. La traduction de Gérard Watkins ajoute une poétique singulière à cette œuvre drôle et terriblement cruelle.

Avec un humour corrosif, Dennis Kelly pose la question de la place de la morale dans nos vies, et donc de nos choix, dans la lignée des Moralités anglaises du XVIeme siècle. Ce genre théâtral consistait à dissiper les illusions, à faire tomber les masques et à remplacer les apparences trompeuses par la réalité. Ce conte noir et corrosif fait fortement écho à notre société “ décomplexée ”, en effet, aujourd’hui les salauds ne se cachent plus, la corruption et l’immoralité sont contagieuses, la bêtise et l’ignorance assumée se généralisent.

Maïa Sandoz

La metteure en scène Maïa Sandoz s’entoure d’une troupe de comédiens fidèles, parmi lesquels Adèle Haenel, également célèbre pour ses rôles au cinéma.

Sélection d’avis du public

Par SYLVIE V. - 21 novembre 2016 à 09h20

Tout était bien: les acteurs, la mise en scène, le texte, la musique, les éclairages, c'était triste, drôle et sérieux.

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Par SYLVIE V. (1 avis) - 21 novembre 2016 à 09h20

Tout était bien: les acteurs, la mise en scène, le texte, la musique, les éclairages, c'était triste, drôle et sérieux.

Informations pratiques

Théâtre-Studio à Alfortville

16, rue Marcelin Berthelot 94140 Alfortville

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Restaurant Val-de-Marne
  • Métro : Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort à 732 m
  • Bus : Général de Gaulle à 127 m
  • Voiture : périphérique Porte de Bercy / autoroute A4 direction Metz-Nancy sortie Alfortville.

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Plan d’accès

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Spectacle terminé depuis le samedi 19 novembre 2016

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