La représentation du 4 avril sera suivie d'un débat, en présence de l'auteur.
C'est l'histoire d'un atelier de couture, après la guerre. Ce sont les histoires de ses neuf employés, drôles ou tristes, partagées autour des fils et des aiguilles. C'est aussi celle de nos grands-parents. C'est l'histoire, presque autobiographique, la plus connue de Jean-Claude Grumberg ; celle qui vous fait pleurer de joie et vous donne une formidable envie de vivre.
« Cette savoureuse galerie de portraits est composée avec tout le bel esprit de Grumberg, c’est-à-dire son humour et sa tendresse. On retrouve tout cela dans ce spectacle, mis en scène très respectueusement par Dalia Bonnet et Coralie Paquelier, et interprété avec ferveur et justesse par les jeunes comédiens de la troupe des Boss’ Kapok. » M-C.N., Pariscope, 1er mai
« Une distribution parfaite, un environnement sonore minutieux, un voyage dans le temps poignant. » Paulette Magazine, 29 novembre 2012, Raphael Thet
« Les acteurs ont réussi à merveille à transporter les spectateurs dans l'atmosphère de cet atelier si vivant. » Le Dauphiné, septembre 2012
Nombreux sont ceux qui ont participé au temps du lycée au Concours de la Résistance. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs passionnés qui me racontaient l’occupation de manière très personnelle. Certains artistes le font de manière distancée (Robert Merle avec La mort est mon métier par exemple) ; d’autres avec beaucoup d’humour (je pense au film de Roberto Begnini, La vie est belle). J’ai choisi cette dernière voie pour transmettre à mon tour.
La pièce, à sa lecture, puis au fil du travail, m’a permis de comprendre pourquoi un déporté m’avait parlé d’amour et d’espoir à travers son témoignage. Ces deux mots sont bannis du vocabulaire de la plupart des gens qui abordent cette page sombre du 20e siècle. Jean-Claude Grumberg, au contraire, nous parle avec tendresse de ceux qu’on a déshumanisés et tués pendant la guerre.
Le fils de Roger Gaudeau, déporté pour convictions politiques, a confessé il y a quelques années qu’à chaque passage à la télévision d’images des camps et de la libération des déportés, il scrutait encore l’écran à la recherche de son père.
Cette impossibilité de faire le deuil se retrouve dans l’acharnement de Simone, le personnage central de la pièce. Des années durant, elle espère le retour de son mari et refuse, en l’absence de preuves, d’accepter sa disparition et d’entendre les horreurs que l’on raconte. Comme dans La vie est belle , la question est : peut-on concevoir qu’une chose pareille soit arrivée ?
Coralie Paquelier
6, rue de la Folie Méricourt 75011 Paris