L’Athénée s’associe pour trois saisons à Laurent Pelly, qui nous avait ravis avec Le Roi nu en 2005. Carte blanche est donnée à ce metteur en scène inventif dont la fantaisie, le sens du rythme et de la chorégraphie invitent toujours le spectateur à une relecture vivifiante des textes.
Ainsi, pour notre plus grand plaisir, il décide cette saison de nous plonger dans l’univers absurde et un peu fou de Ionesco, qu’il avait déjà abordé avec Les Chaises. Il a choisi deux textes qui se suivent, l’histoire de Jacques, et surtout d’une famille qui impose à un jeune homme sa vision de la vie, une vision pratique et utilitaire : se marier avec celle qu’il faut - plus elle a de nez, mieux c’est ! - et produire, pondre, croître et se multiplier - une machine à couver trône dans le salon du jeune couple !
Deux “comédies naturalistes”, deux parodies des drames familiaux, un “théâtre de boulevard se décomposant et devenant fou”, montrant ses plus grosses ficelles, caricatural, burlesque, excessif, une vision absurde et sans espoir du formalisme bourgeois et des “miracles de la science médicale” !
"Dans la mise en scène délirante et cocasse de Laurent Pelly, ça explose dans tous les coins. [...] Ce qu'a merveilleusement restitué Laurent Pelly, c'est le monde de l'enfance, de vilain garnement qu'est celui de Ionesco. [...] C'est Tintin au pays de Kafka. Les comédiens sont lancés dans un jeu jubilatoire qui pousse aussi bien au rire qu'à l'angoisse..."Jean-Louis Pinte, Figaroscope,19 mars 2008
"Qu'un artiste aussi audacieux et curieux que Laurent Pelly s'intéresse à Eugène Ionesco est un signe. [...] Dans un décor spectaculaire de Chantal Thomas, s'appuyant sur la dramaturgie d'Agathe Mélinand, Laurent Pelly entraîne les protagonistes dans le tourbillon de l'enfer des familles. Les acteurs, attifés comme l'as de pique, comme il se doit, sont remarquables. Chacun est à louer qui trouve, guidé de main ferme par le metteur en scène-chef d'orchestre, l'exacte distance entre le sérieux et la folie, le cauchemar et la réalité." Armelle Héliot, Le Figaro, 20 mars 2008
"Dans l'étonnant décor -les trois niveaux d'une maison à moitié détruite- de Chantal Thomas, la mise en scène de Laurent Pelly n'édulcore rien de la bêtise, de l'obscénité, qui triomphent dans la deuxième pièce. Les comédiens sont épatants, à l'instar de Christine Gagnieux." Annie Chenieux, Le Journal du Dimanche, 23 mars 2008
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