Une adaptation insolite
Note d'intention
2009, cinquantenaire de la disparition de Boris Vian
La presse
C’est l’histoire de Colin, qui veut tomber amoureux. Colin « possède une fortune suffisante pour vivre convenablement sans travailler pour les autres ». Son ami nommé Chick, qui ne dispose pas de cette chance, puisque, étant ingénieur, il est très pauvre (contrairement aux ouvriers qu’il dirige), fréquente une jeune fille du prénom d’Alise. Alise se trouve être la nièce de Nicolas, nouveau cuisinier stylé de Colin.
Extrait du film L’Ecume des Jours,1968
Colin, désireux de vivre une aventure similaire à celle de Chick, tombe amoureux de Chloé , lors d’une fête organisée en l’honneur de l’anniversaire de Dupont, le caniche d’Isis, jeune fille excentrique et libérée. Colin et Chloé se marient. Mais Chloé tombe malade : un nénuphar pousse dans son poumon.
Leur appartement s’arrondit progressivement et devient chaque jour plus marécageux et obscur, malgré les efforts de leur petite souris grise à moustache noire qui tente de gratter les carreaux pour laisser passer les rayons du soleil…
« Il y seulement deux choses : c’est l’amour, de toutes les façons, avec des jolies filles, et la musique de La Nouvelle Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. »
Boris Vian, extrait de l’avant-propos de L’Ecume des Jours.
Piano & bruitage : Pierre Gascoin
Par la Compagnie La Bouée.
Le jazz band
Parce que l’oeuvre de Vian est
imprégnée de la musique Jazz, la
méthode mise en place pour enéprouver la théâtralité est ici
exactement celle d’un Jazz Band.
Rappelons les bases du Jazz : sur un
thème musical, une formation
d’instrumentistes et d’interprètes
s’exécute, avec pour principe commun
l’improvisation, l'interaction en groupe,
l’expression individuelle et innovatrice,
avec comme constante, l’enjeu du « Swing » (« feel », moment de grâce ou
l’interaction entre les musiciens décolle).
Transposer L’Ecume des Jours sur une
scène de théâtre requiert pour moi les
mêmes précepts : sur un texte commun,
des comédiens, un bruiteur - musicien, et
une scénographie vivante se
rencontrent chaque soir pas tout à fait
comme la veille, dans une grande
communion mais en laissant à chacun la
possibilité d’une partition individuelle et
créative, et avec pour seul objectif le
swing, le rythme, l’émotion.
Un jazz à trois temps
La scénographie, divisée en deux
espaces, l’un dit « de jeu », l’autre de« non-jeu », permet d’intégrer le public
au procédé de théâtralisation en trois
temps.
L’espace de jeu, scénographié, marque
par ses transformations, les trois temps du
roman : le premier, ludique, infini,
insouciant ; le second, le mariage
comme point culminant, qui sera ici
réalisé en animation ; et enfin le
troisième, mouvant, rétrécissant,
angoissant.
Parce que L’Ecume des Jours fait vibrer
en chacun la corde à vif de la perte des
illusions, il est pour moi fondamental que
chaque représentation puise sa véracité
dans l’inattendu.
Les trois groupes (comédiens, bruiteur et
scénographie) sont donc physiquement
séparés sur l’espace scénique, afin que
l’accident théâtral s’opère sur l’espace
de jeu.
Béatrice de La Boulaye
Ingénieur de l'École centrale, inventeur, écrivain, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste), conférencier, scénariste, traducteur (anglo-américain), et membre de l’illustre Corps des Satrapes du Collège de Pataphysique, Boris Vian a su faire sérieusement les choses légères, et légèrement les choses sérieuses.
Pour célébrer avec autant de légèreté qu’il est possible le cinquantenaire de la disparition de Boris Vian, La Bouée et ses partenaires projettent d’organiser quelques événements dans Paris pendant la durée de L’Ecume des Jours au Théâtre Dejazet.
« 2009 marquera le 50ème anniversaire de la mort de Boris Vian. C’est donc l’occasion ou jamais de redécouvrir ce texte magnifique » Le Phare de Ré
« C’est un ensemble ludique et complexe à la fois, avec des clins d’oeil au jazz » Ouest France
« Une grande fidélité à l’oeuvre de Boris Vian ! La plus grande réussite de cette adpatation : faire de l’imaginaire non pas un pis aller scénographique, mais bel et bien l’instrument nécessaire à un voyage dans l’univers déjanté de l’auteur, où les bulles de jazz pétillent, où les spectateurs découvrent tout simplement, l’écume du plaisir » France 3 Poitiers
« Surprenant. Mais le propre du théâtre n’est-il pas de surprendre, de nous sortir de nos attentes ? De ce côté-là, le spectateur ne devrait pasêtre déçu… » Sud ouest
« Une mise en scène originale, des costumes insolites, des bruitages fabuleux, des comédiens drôles et émouvants… Béatrice de La Boulaye a réussi son pari : emmener le spectateur, lecteur ou non de Vian, dans un monde absurde, déroutant, à la fois joyeux et angoissant » Le Courrier de L’Ouest
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.