Ils sont six trentenaires. Ils détestent les séparations, Jacques Brel, les déménagements, les contes de fées, les frigos, les baignoires et les comédies romantiques. Ils aiment la tour Eiffel illuminée, U2, les baisers langoureux, les pistes de danse, la guitare de Jimi Hendrix et les ailes des papillons. Ils voudraient que tout soit encore possible comme dans un concert des Rolling Stones. « Satisfaction », tu parles !
À travers nos expériences respectives, nous partagions l’envie d’écrire un spectacle à la fois moderne et générationnel. Ces adjectifs peuvent paraître quelque peu convenus et pourtant ils sont à la source de nos aspirations. En écrivant ce texte, nous souhaitions parler de sujets et de préoccupations qui sont à la fois propres à notre génération mais qui touchent chacun d’entre nous de 8 à 88 ans.
C’est en réfléchissant au traitement, que nous avons arbitrairement choisi de remonter musicalement le temps, à l’image d’un flash-back cinématographique. Le passé génère les souvenirs, et les souvenirs unissent les individus dans l’émotion. Qui n’a jamais pleuré en écoutant une musique rattachée à un moment de son adolescence ? La musique, les chansons sont les madeleines de notre époque.
Alors tantôt maladroitement, parfois âprement mais toujours avec gourmandise nous souhaitons que nos personnages déambulent entre passé et présent. A l’image des funambules, vacillants et chancelants, qui sans jamais tomber restent suspendus entre ciel et terre nous aimerions, (pourquoi pas) chorégraphier le réel...
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