Résumé
Pour un Théâtre vivant
Note d’écriture
Dix ans auparavant. Yann aime désespérément Anna, qui aime désespérément Matthieu. Tous les trois aiment viscéralement le lac au bord duquel ils sont nés.
Mais si Yann décide de rester pour peindre, loin des yeux du monde, le tableau le plus éphémère qui soit, Anne et Matthieu prennent leur envol et partent à la conquête du monde. Jusqu’au jour où…
Sous le soleil scintillant, au bord de l’étendue paisible du lac, entre un apéro avec les copains, un tour en bateau et une nuit d’amour, leurs destinées se croisent à nouveau, et se brûlent à jamais.
Pour moi, le théâtre doit être un miroir de la vie. Je m’efforce d’impliquer les spectateurs dans des histoires passionnantes, auxquelles on peut croire, de leur montrer de vrais personnages, dans lesquels on peut se reconnaître - un peu, beaucoup, passionnément…
Faisant fi de tout artifice, le théâtre vivant permet de vivre une expérience forte – il nous émeut, nous bouleverse, nous enrichit. Le jeu naturel des comédiens, le décor et les lumières suggestifs, tout doit nous faire oublier que nous sommes au théâtre, nous emmener ailleurs… sur la terrasse d’un petit hôtel, au bord d’un lac enchanté - ou hanté, au milieu de gens qui s’aiment, qui jouissent, qui souffrent, qui s’amusent, qui se déchirent. De gens qui nous ressemblent tellement…
Carlotta Clerici
Inspiré par un intérêt passionné pour l’homme en créant des personnages auxquels on s’identifie en optant pour une écriture dramatique structurée, en replaçant l’acteur au centre de la création, en envisageant la mise en scène comme une recherche constante de sens, Théâtre Vivant s’engage à impliquer le spectateur dans une expérience sensible, intellectuelle et spirituelle pour faire du théâtre le lieu privilégié de la connaissance de soi.
L’Envol naît d’une nostalgie dévorante. Nostalgie de mon lac natal, nostalgie d’une harmonie, d’une plénitude. Nostalgie d’un paradis perdu qui n’a sans doute jamais existé, mais dont j’ai un souvenir très vif.
J’ai imaginé un retour, la rencontre entre celui qui a pris son envol et celui qui est resté, entre celui qui tente de diriger son destin et celui qui se rend, entre celui qui veut donner du sens à sa vie et celui qui ne veut plus croire à rien.
Mais, puisque dans la vie rien n’est jamais bien tranché, il suffit d’un détail pour que les rôles se mélangent. Pour que nos beaux châteaux de cartes dégringolent. Il suffit, par exemple, d’une passion qui s’infiltre, tel un grain de sable, dans les rouages, nous faisant miroiter - l’espace d’un instant - l’illusion d’absolu.
Et puis on retombe sur terre. Où les grands drames se mêlent aux affaires risibles, les questions les plus profondes aux gestes les plus mesquins. C’est là, justement, qu’il faut trouver la force de lutter, de résister au courant du grand fleuve qui nous emporte, et poursuit son cours. Qu’il faut continuer à construire son œuvre, malgré tout. Laisser un signe, une trace que le courant, peut-être, n’effacera pas tout de suite. C’est là qu’il faut, par exemple, écrire.
C.C.
7, rue des Plâtrières 75020 Paris