Entrée gratuite pour les roux, les chauves et les Natacha ! dans la limite des places disponibles.
Humour féroce, parfois extrêmement violent, des situations désespérément absurdes, des théories de logiques insensées…
Il nous parait important d’expliquer le chemin qui nous a amené des écrits originaux de Daniil Harms à l’écriture d’une piécette. Cette idée s’est peaufinée au fur et à mesure du travail de création. Au départ, nous souhaitions tenter ensemble une expérience artistique autour des formes courtes de Daniil Harms, en vue, peut être, de monter un spectacle. Nous avons lu, puis choisi un certain nombre de textes. Nous en avons discuté, puis avons tenté de les incarner scéniquement à partir de quelques principes simples : des malles, des objets, des gens. Seulement quatre types d’objets : des cubes, des poupées, des draps, des lampes. Cependant, au fur et à mesure que le travail avançait, que les scènes se mettaient en place, nous sentions les limites de notre entreprise.
2 liens manquaient :
1 Un lien entre l’époque de Daniil Harms et la nôtre
En effet, depuis le début, l’idée que l’absurde de Harms avait été nourri et gavé par l’enfer du Stalinisme orientait nos recherches.
L’humour féroce, parfois extrêmement violent, les situations désespérément absurdes, les théories de logiques insensées qui pullulent dans l’œuvre de l’auteur nous posaient question. Finalement pour Harms, l’absurde n’est il pas l’unique réalité ? Pour avancer, nous avons donc choisi d’interroger la nôtre, de chercher à notre niveau de conscience ce que l’époque y provoque. L’absurde n’est-il pas encore notre unique réalité ? Ou du moins n’en est-il pas une partie non négligeable ?
2 Un lien entre les différents textes choisis
Nous nous sommes vite rendu compte qu’échapper au «montage de textes » était une gageure. Les univers que nous travaillions avaient des point communs, mais n’avaient pas été structurés pour fonctionner les uns avec les autres, et cela risquait de nuire à la représentation. De notre point de vue, les formes courtes d’Harms n’avaient rien à voir avec des sketchs ou des saynètes. Il fallait leur trouver une cohésion. Nous n’avons pas cherché à raconter une histoire, mais plutôt à extraire, à relier les thèmes récurrents, souvent obsessionnels, qui nous avaient questionnés et bousculés dans l’œuvre originale. Nous en avons tiré dix questions.De fil en aiguille, de critiques en critiques, nous avons décidé d’écrire cette piécette comme un texte théâtral à part entière et de reprendre les répétitions dans une optique plus classique.
L’adaptation des textes originaux puis la rédaction de la piécette ont été réalisées par Franck Zerbib.
35, rue Léon 75018 Paris