L'ogre et l'enfant

• Le rendez-vous de deux êtres que tout sépare

L'histoire montre deux personnages « extraordinaires », deux solitudes coupées du reste des hommes, l'une au-dessus et l’autre au-dessous de la société. Cette histoire est comme un haïku, une suite de tableaux simples accompagnés du chant de Nina Simone, le rendez-vous de deux êtres que tout sépare.

Nous allons essayer de vous faire traverser des mondes. Vous irez à New-York, en Indonésie, et dans l'Au-Delà. Vous entrerez dans la peau d'une fille des rues, une orpheline descendante d'une race déchue, et vous rencontrerez l'Esprit qui la protège. Vous connaîtrez Caï l'Irlandais, celui qui a quitté sa terre pour ne plus jamais y revenir, et qui court le monde. Dans sa valise, des contrats qui valent de l'or. N'attendez pas de mots, il n'y en a pas, il y a juste Nina Simone !

Théâtre Pôle Nord

« C'est la guerre. Il y a des gens qui ont compris ça. Prends tout ce que tu peux. Si ce n’est pas toi, ce sera quelqu'un d'autre.
Un homme avance au milieu du brouillard, le regard fixe. C’est un chevalier invisible.
Un oiseau qui traverse les frontières en silence. »
Caï dans les hautes sphères

• La presse

« Trois pour raconter une histoire où l’on n’entendra pas un mot, mais quatre chansons de Nina Simone (...) et des bruits. (...) Le geste d’un couteau qui brusquement s’abat sur un corps, c’est celui, définitif, d’une barbarie moderne, dont témoigne L’Ogre et l’Enfant, un spectacle à part, radical et poignant. » Brigitte Salino, Le Monde, 8 ocotbre 2015

• Note d'intention

Nous sommes entrés en répétition avec deux désirs : créer des personnages qui ne parlent pas, et travailler à partir de chants de Nina Simone. Au cours du travail nous avons présenté trois étapes, pour écrire le spectacle avec les retours réguliers des spectateurs. L’histoire qui en découle montre deux personnages « extraordinaires », deux solitudes coupées du reste des hommes, l’une au-dessus et l’autre au-dessous de la société.

Ils sont plongés dans un univers urbain que nous avons reconstitué de manière sonore.

L’action a lieu sur une longue bande de lino quasiment vide, éclairée par une seule source lumineuse. Cette bande semble flotter dans le vide. Il y a sur le plateau autant de lumière que d’ombre, d’où peuvent surgir un esprit, un couteau, un dieu. Cette histoire est comme un haïku, une suite de tableaux simples accompagnés du chant de Nina Simone, le rendez-vous de deux êtres que tout sépare. Même s’il a sa place dans une salle de théâtre, nous aimerions que ce spectacle puisse avoir lieu dans de grands espaces insolites : un musée, un lieu désaffecté, une salle de sport, un hall. Comme si cette histoire se racontait au milieu de nulle part, telle une apparition.