La Brande

Paris 14e

du 23 janvier au 5 février 2024 2 heures

La Brande

Une clinique, à l’écart. Soignants et patients y répètent Comme il vous plaira de Shakespeare. Et c’est une drôle de kermesse. Alice Vannier et sa compagnie se penchent sur l’aventure de la psychothérapie institutionnelle. Manière d’interroger les rapports entre les fous et les sensés (ou les normopathes), le délire et le réel. Mais aussi de demander : où sont passées les utopies de naguère ? À partir de 14 ans.

À partir de 14 ans.

Au mitan du siècle dernier, quelques psychiatres éclairés et indociles cherchèrent à redéfinir leur discipline. En tâtonnant, ils inventèrent de nouveaux lieux, en rupture avec le vieux modèle asilaire.

Ainsi, cette clinique, un peu à l’écart, mais ouverte sur le monde. Soignants et soignés y préparent la kermesse estivale, et répètent Comme il vous plaira de Shakespeare. Ça remue, ça parle, ça délire. Chacun apporte son histoire, son monde. On s’accorde et on se désaccorde. On met les errances en commun.

Après un spectacle remarqué autour de La Misère du monde de Pierre Bourdieu, Alice Vannier et sa compagnie se penchent sur l’aventure de la psychothérapie institutionnelle. Manière d’interroger les rapports entre les fous et les sensés (ou les normopathes), ainsi que notre façon d’endosser des rôles, au théâtre ou dans la vie. Mais aussi de demander : où sont passées les utopies de naguère ?

  • La presse

« L'entrée en matière de cette représentation suscite un trouble durable. Il faut du temps pour s'arrimer à la matière mouvante qui se déploie sur le plateau et, une fois le spectacle achevé, comprendre que la déstabilisation ressentie est le sujet même du projet. [...] Alice Vannier ne place personne devant la folie, mais fait entrer dans les têtes le goût même de cette folie par des processus subtils de décalages et de contaminations. Le summum étant qu'on ne voit rien venir. » Joëlle Gayot, Le Monde

« Cette saisie d'un temps disparu et d'une utopie en acte dans le soin passe par l'ensemble des acteurs géniaux : Anna Bouguereau, Margaux Grilleau, Adrien Guiraud, Simon Terrenoire, Sacha Ribeiro et Judith Zins, leur manière de traquer des gestes ou des intonations de voix, des expressions qui n'ont plus cours aujourd'hui, toute une série d'infimes détails qui, sans l'emprisonner, distille l'air d'un temps révolu ou à part. Tous jouent de multiples rôles on ne peut plus contrastés qui prennent de l'ampleur le long de la représentation. » Anne Diatkine, Libération

« Réunion thérapeutique, répétition du spectacle, recherche d'accessoire, construction du décor, pétage de plomb, tout se tient et trouve son tempo dans la tension sous-jacente à chaque scène. C'est diablement joué et souvent magnifiquement vertigineux. » Jean-Pierre Thibaudat, Le Balagan

« Le pari un peu fou et totalement cohérent de La Brande, c’est de nous faire revivre à la fois les commencements de la psychiatrie institutionnelle et la vie quotidienne à La Borde, en particulier lors de l’atelier théâtre où se répète la pièce de Shakespeare, dont les personnages, féminins, se déguisent en hommes et fuient à travers la forêt des Ardennes où ils et elles font d’étranges rencontres… » Fabienne Arvers, Les Inrockuptibles

« Le collectif justement, on y revient, ce fut un des grandes préoccupations de Jean Oury (voir son séminaire de Sainte-Anne). Merci à la Compagnie Courir à la Catastrophe de nous le rappeler… en actes. » Jean-Pierre Han, Frictions

« Alice Vannier et sa complice Marie Menechi réalisent une entrée en la matière assez spectaculaire. Dans un magnifique décor représentant la cour d'une institution psychiatrique, La Borde, elles mettent en place tout ce qui fera le sens de ce spectacle. » Marie-Céline Nivière, L’œil d'Olivier

« Entre situations tragicomiques et envolées dialectiques, La Brande trouve son bel équilibre. […] Ne pas différencier les soignants des soignés, le principe est appliqué aux six interprètes qui sont tour à tour l'un et l'autre, dans un formidable esprit de troupe. » Thierry Fiorile, Franceinfo : culture

« Loin de s'inscrire dans une esthétique purement documentaire, la proposition touche par le flou parfaitement maîtrisé dans laquelle elle plonge le spectateur qui se délecte ainsi de se laisser glisser aux frontières de la raison. » Fanny Imbert, sceneweb.fr

« La Brande, au-delà de ses qualités de jeu et de mise en scène, est un spectacle à voir aussi pour son urgence politique. » Amélie Blaustein-Niddam, cult.news

« Au final, la représentation tient du miracle joyeusement foutraque comme à la Borde, tant le regard des tiers galvanise soignants et soignés. Sous leurs oripeaux, les illuminés mal fagotés d’Alice Vannier ont une présence incroyable. » Sylvie Boursier, Un fauteuil pour l'orchestre

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17, boulevard Jourdan 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le lundi 5 février 2024

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