Résumé
Le mot de l'auteur
Le mot de l'actrice
La presse
Se curer le nez ne change pas la face du monde mais fait passer le temps. Elle se rêvait en Bérénice, Médée ou Dame aux Camélias, c’est raté. Elle est l’indécente, l’implacable et lucide Fiona. À 3 ans, au lieu de dire « bonjour madame », elle disait : « bonjour sale merde »…
Inutile de dire qu’elle en souffre.
Qui dit sans réfléchir qu’il faut défendre le milieu naturel alors que
le milieu naturel est l’ennemi naturel de l’être ?
En vérité, il s’agit de tuer le milieu naturel avant qu’il ne nous tue. Il
faut l’invoquer et lui tordre le coup, qu’il crève cette sale bête !
Non, la révolte ne suffit pas, il s’agit bien de faire venir la subversion, qu’elle subjugue enfin toute hérédité.
Richard Morgiève
Je rêvais d’interpréter Bérénice, Médée, ou La Dame aux Camélias.
La vie en a décidé autrement. Je serai Fiona, La Demoiselle aux crottes
de nez. Pour Noël 2000, Richard Morgiève m’a donné mon cadeau :
une grande enveloppe contenant un texte écrit rien que pour moi.
Follement grisée et émue par cette marque d’estime, j’emportai le précieux
butin, curieuse de quelle étoffe de muse j’étais faite…
Ô désillusion ! Rien qu en découvrant le titre, mon orgueil de comédienne inspirée fût ébranlé à l’idée d ’être associée aux crottes de nez. Quant à la première lecture, je faillis ne pas m’en remettre : il s’agissait d’un florilège savamment monté en épingle de mes failles cachées, travers calamiteux, questionnements obsessionnels, et autres comportements équivoques.
Sans doute la dépression m’eût-elle guettée si soudain ne m’était apparue l’évidence que mes disgrâces ainsi mises à nu pouvaient être exploitées et devenir un objet théâtral en puissance. Ma crise d’égotisme dépassée, je m’aperçus que ce n’était pas de moi seule qu’il s’agissait, mais de toutes les Demoiselles d’aujourd’hui. Cela devenait un défi légitime et essentiel de reprendre à mon compte le témoignage rocambolesque de Fiona. Mais aussi de laisser entrevoir, derrière son irrévérence chronique, toute l’étendue de sa tragédie intime.
Finalement, de la Dame aux Camélias à la Demoiselle aux crottes de nez, il n’y qu’un pet - pardon : qu’un pas…
« Le titre est tout un programme. Et quand on sait que ce texte a été écrit spécialement, pour la comédienne Léonore Chaix, la chose prend tout son sel. » Aden, mai 2004
« L’auteur n’a pas la langue dans sa poche, la comédienne encore moins. Elle s’impose en Fiona truculente, et désarmante de naturel. Et séduit avec l’élégance de la légèreté. » Zurban, mai 2004
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