De son enfance picarde au démantèlement de l’Empire Républicain, Nicolas Lambert propose dans ce nouveau documentaire de création de feuilleter quelques pages manquantes de notre histoire nationale. À partir de 16 ans.
À partir de 16 ans.
De son enfance picarde au démantèlement de l’Empire Républicain, Nicolas Lambert propose dans ce nouveau documentaire de création de feuilleter quelques pages manquantes de notre histoire nationale. Des absences, des vides que nous portons peut-être ensemble, comme d’encombrants secrets de famille.
Après la trilogie L'A-Démocratie consacrée au pétrole, au nucléaire et à l'armement, La France, Empire s'inscrit dans la série Le Théâtre des Opérations. Histoire de comprendre la manière dont la France s'en-va-t-en-guerre.
« Après la trilogie L’A-Démocratie, Nicolas Lambert revient sur l’histoire de France et la sienne pour comprendre l’amnésie du roman national : un spectacle-miroir, qui touche autant qu’il interroge. [...] Le comédien, dont le talent est toujours aussi bluffant quand il incarne les personnages historiques qu’il évoque, se lance dans une anamnèse en direct qui fait remonter le refoulé collectif autant que les souvenirs personnels. » La Terrasse
« Après le pétrole, le nucléaire, l'armement, voilà qu'il s'intéresse à l'empire colonial tricolore. C'est plus que troublant, drôle, dessillant : c'est renversant. (...) Cet indicible, il serait grand temps d'en parler. Il le fait magistralement. » Le Canard enchainé
« Nicolas Lambert est un magnifique conteur. [...] Pour révéler ces pans de l’histoire trop souvent cachés, il se fait ironique et grave, moqueur et dénonciateur, passionnant toujours. À recommander sans modération [...] » SNES
« Un précieux spectacle durant lequel on s’indigne, on rit parfois et dont on ressort moins ignare » Vie Nouvelle
« La France, Empire est une œuvre audacieuse qui remet en question le récit national français et propose une réflexion profonde sur l'histoire, l'identité et la mémoire collective. Ce documentaire théâtral fait office de miroir, réfléchissant les parts d'ombre d'une nation qui peine encore aujourd'hui à les reconnaître pleinement. » Foud'art
« Un nouvel uppercut à ne pas manquer. [...] Un précieux spectacle durant lequel on s’indigne, on rit parfois et dont on ressort moins ignare. » Overblog
« Nous devrions nous autoflageller, regretter la colonisation, je ne sais quoi encore ! » Un Premier ministre de la Vème République, dans les années 2020.
Dans une nation, le pouvoir politique demande généralement aux citoyens d’adhérer très jeunes à un récit national. C’est de bonne guerre… Mais, en France, le récit abordé lors de l’apprentissage scolaire évite le passé impérial dont a hérité la République.
Quel héritage, pourtant ! Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’ensemble des territoires contrôlés par Paris — en Asie, en Afrique, en Amérique — forme un empire gigantesque. L’histoire de cet empire semble aujourd’hui invisible. Tout comme son démantèlement, quand la France a voulu le conserver au prix de guerres considérables.
En tout cas, Lambert, le raconteur, ne l’aurait pas vu. Ni dans ses manuels scolaires ni dans ceux de sa fille. Aucune guerre au Cameroun, aucun écrasement d’insurrection en Syrie ou à Madagascar, aucun tapis de bombe à Hai Phòng ni à Sétif. Rien ne semble troubler le récit national des « Trente Glorieuses » années de notre « après-guerre », sinon peut-être une « Guerre d’Algérie » apparue en ces termes en 1999, là où il ne fallait jusqu’alors déplorer que des « événements ».
Marianne, elle-même, se souvient-elle de cet Empire qu’elle n’a pas voulu perdre ? « Il faut tourner la page » de notre histoire impériale, nous demandent régulièrement nos chefs d’État. Mais aujourd’hui, alors que le XXIème siècle aborde son deuxième quart, encore faudrait-il pouvoir la lire, la dire, ne serait-ce que dans l’espace public ou sur les bancs de l’éducation… « nationale ».
Merci pour ce moment, sujet intéréssent et traité avec brio. Je recommande sans hésiter.
De l'éducation populaire à travers un spectacle très riche en données historiques, plein d'émotions. Très belle interprétation de Nicolas Lambert. Mérite d'être vue par tout le monde, en particulier les étudiants en histoire.
Un grand art de conter l’histoire oubliée ou occultée sans ennui avec de l’humour au service du sens critique et de la précision du vocabulaire. Il faut y courir !
Je ne sais pas ce qui m'inquiète le plus : le fait que ce spectacle décrive la France comme un pays dont l'histoire n'est faite que de conquêtes brutales, oubliant de dire que la colonisation, c'est d'abord une idée de gauche, ou le fait que des profs emmènent leur classe voir ce spectacle, d'où les élèves ressortirons persuadés de faire partie d'un pays de tortionnaires arriérés. J'aurais aimé plus de mise en perspective, c'est le cas au début, mais non, là c'est une charge partiale pendant toute la deuxième moitié. Je n'ai pas aimé non plus le jeu, entre misérabilisme, mythe du "bon sauvage", et effets de manche, malgré un talent de compteur et d'imitation, ça laisse un goût in peu abject, comme quelqu'un qui se détesterait lui même.
Pour 10 Notes
Merci pour ce moment, sujet intéréssent et traité avec brio. Je recommande sans hésiter.
De l'éducation populaire à travers un spectacle très riche en données historiques, plein d'émotions. Très belle interprétation de Nicolas Lambert. Mérite d'être vue par tout le monde, en particulier les étudiants en histoire.
Un grand art de conter l’histoire oubliée ou occultée sans ennui avec de l’humour au service du sens critique et de la précision du vocabulaire. Il faut y courir !
Je ne sais pas ce qui m'inquiète le plus : le fait que ce spectacle décrive la France comme un pays dont l'histoire n'est faite que de conquêtes brutales, oubliant de dire que la colonisation, c'est d'abord une idée de gauche, ou le fait que des profs emmènent leur classe voir ce spectacle, d'où les élèves ressortirons persuadés de faire partie d'un pays de tortionnaires arriérés. J'aurais aimé plus de mise en perspective, c'est le cas au début, mais non, là c'est une charge partiale pendant toute la deuxième moitié. Je n'ai pas aimé non plus le jeu, entre misérabilisme, mythe du "bon sauvage", et effets de manche, malgré un talent de compteur et d'imitation, ça laisse un goût in peu abject, comme quelqu'un qui se détesterait lui même.
spectacle très subjectif et trop à charge donc mal structuré, Maître Capello aurait mis un 6 /10. Il ne serait pas à présenter dans un cadre éducatif ou pré électoral.
Un sujet épineux traité avec intelligence et brio, dans ce spectacle-documentaire porté par une formidable performance d’acteur. Drôle et grinçante. C’est accessible sans être démago, engagé sans être trop premier degré. Bravo aussi pour l’économie de moyens : la pièce tient presqu’entièrement sur le jeu de l’acteur. Le début du spectacle gagnerait à être légèrement resserré pour gagner en lisibilité. L’ensemble reste un moment très agréable de réflexion et de divertissement que je recommande.
Excellent !
Cette plaidoirie contre l'empire français est intéressante, mais elle n'éclaire qu'un aspect de l'histoire. Le sentiment de culpabilité qu'elle suscite n'est pas nécessairement constructif. Sur le plan formel, le spectacle est long et peu structuré. Dans l'ensemble, c'est un spectacle assez moyen selon moi.
Nicolas Lambert nous expose une analyse détaillée de l'évolution de "notre Pays", dans sa forme, sa superficie et son histoire. Selon la société les "hauts faits d'armes" source de fierté et de rodomontades ont couvert d'un voile "pudique" des assassinats et des faits de violence sordides. Dissert et riches d'enseignements.
Nicolas Lambert nous convie à un excellent spectacle documentaire et engagé sur la décolonisation, le « démantèlement de l’Empire » colonial français. Il s’appuie sur ses talents de conteur d’histoires pour interpréter un excellent raconteur d’Histoire. Il a su trouver un prétexte (la correction d’un devoir d’éducation civique de sa fille) pour nous livrer une forme plaisante et bien troussée, se permettant même de cabotiner un peu quand il met en œuvre ses dons d’imitateur, ce qu’on lui pardonne volontiers tant cela nous fait rire ou nous émeut. Le fond est dense et bien documenté. Il est également engagé, très bien argumenté. Ce faisant, il pourrait prendre le risque de ne « faire pleuvoir que là où c’est déjà mouillé », risque à relativiser : 1) son œuvre présente de réelles qualités didactiques qui seront appréciées des spectateurs connaissant peu le sujet ; 2) même ceux qui s’y intéressent et partagent son point de vue apprendront réellement sur les errements de la France coloniale après 1945 ; 3) enfin, j’ai la faiblesse de croire que les nostalgiques de la France coloniale pourraient être au moins un peu ébranlés par certains des arguments mis en avant par N. Lambert. Ne ratez pas ce spectacle fort !
94, rue du faubourg du temple 75011 Paris