Héritier des grands maîtres du théâtre russe, Anatoli Vassiliev entretient des liens forts avec la Comédie-Française pour y avoir monté Bal masqué de Lermontov en 1992, dont la création avait secoué la Maison, et Amphitryon de Molière en 2002. Figure incontournable de la recherche théâtrale, il explore le geste et le verbe, chaque intonation devenant un enjeu pour tendre les mots comme des flèches.
Son niveau d’exigence est à la hauteur de son approche quasi mystique de l’art dramatique : l’acteur est le passeur d’un souffle divin, la parole est action. Et la parole est la colonne vertébrale de La Musica deuxième : un homme et une femme dialoguent dans l’intimité d’un bar d’hôtel d’une ville de province. Ils se sont aimés et se retrouvent pour passer à l’acte de séparation, le jugement de divorce. Les non-dits resurgissent lors de cette exploration ultime d’une histoire dont ils croyaient avoir compris le début et la fin. Vingt ans après La Musica, Marguerite Duras livre un « acte » en 1985 : « La Musica était plus une situation, un état de l’amour qui se défait. Avec le deuxième acte il me semble que j’introduis ce que vous appelez des personnages », dit l’auteure à la création. Anatoli Vassiliev délivre une nouvelle partition de ce diptyque dont les personnages vivent, comme le décrit Duras « une modification d'eux vers la plus grande vérité, la plus grande sincérité ».
Le jeu éblouissant, la construction élaborée et fine! De bonheur pur!
Consternés par le jeu poussiéreux et précieux. C'est vraiment ça, Duras ?Dommage car la scénographie pouvait être intéressante. Анатоли, ну ты что там сотворил?
Pour 2 Notes
Le jeu éblouissant, la construction élaborée et fine! De bonheur pur!
Consternés par le jeu poussiéreux et précieux. C'est vraiment ça, Duras ?Dommage car la scénographie pouvait être intéressante. Анатоли, ну ты что там сотворил?
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