Le père est un ogre et la mère dans un glissement baroque se goinfre du corps symbolique de son fils. C’est avec un théâtre tragi-grotesque créé grâce à des ruptures, des artifices, que le metteur en scène cherche à passer de la farce à la gravité, de la Grâce aux sphères basse de la bêtise. Dès 16 ans.
Dès 16 ans.
Écrite et mise en scène par Dominique Collignon-Maurin, La Vieille Vierge Insomniaque mêle et confronte deux grandes familles du spectacle et de l’image : La Sainte Famille et une famille d’artistes. Après le sacrifice de son fils sur l’autel du star-system, une dame de la petite bourgeoisie perd le sommeil, s’identifie à la Vierge éternelle et se désespère de ne pouvoir mourir. Sa progéniture tapie dans une armoire normande guette la Vieille Vierge Insomniaque qui n’en finit pas de finir. Hélas une ombre plus funeste et plus confuse, moins reluisante, interfère dans ce beau rêve Mystique. Le père est un ogre et la mère dans un glissement baroque se goinfre du corps symbolique de son fils.
C’est avec un théâtre tragi-grotesque créé grâce à des ruptures, des artifices, que le metteur en scène cherche à passer de la farce à la gravité, de la Grâce aux sphères basse de la bêtise. « À la trappe, à la trappe » le théâtre bien propret, bien calibré, bien lisse. L’illusion théâtrale est mise à mal avec un dispositif scénique mettant à nu éclairages et rampes surplombant la scène et plaçant les musiciens sur les bords du plateau, à vue.
« C’est aussi drôle que tragique, aussi exubérant, rabelaisien, qu’infiniment pudique à l’égard des blessures qui s’y cachent, transmuées en acte théâtral jubilatoire. » Célie Pauth
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