Finalement, Homère regrette. En relisant L’Odyssée, il s’aperçoit qu’il n’a peut-être pas accordé à Pénélope la place qu’elle méritait. Faisant la part trop belle aux hommes, le célèbre auteur a quelque peu négligé sa plus belle héroïne : passant sous silence la petite fille espiègle, la jeune fille rebelle, la jeune femme amoureuse, la combattante… Celle qui, dans l’ombre, lutte contre le doute et le Temps, tout au long d’une jeunesse qui s’use jour après jour, en l’absence de celui à qui elle voudrait tant l’offrir… Homère ajoute donc, quelques années plus tard, un petit supplément à la vie étonnante de celle qu’il nomme « La Dame d’Ithaque » et dont il vient, sur la scène du Lucernaire, nous dévoiler l’aventure intérieure.
Pénélope, figure légendaire de l’Odyssée, enfin révélée par les évocations successives de sa vie, depuis son premier cri jusqu’au retour d’Ulysse, en passant par l’âge ingrat, l’amour, la maternité, l’attente et la résistance aux prétendants.
Une comédie où l’irrévérence le dispute à l’émotion et le rire aux larmes.
La Dame d’Ithaque a été créée sous le titre de Lady Pénélope, le 12 août 1978 au Lucernaire et publiée dans l’Avant-Scène n°641.
La création de Lady Pénélope au Lucernaire compte parmi mes plus beaux souvenirs de théâtre. Nous y partagions la scène avec Laurent Terzieff, Claude Piéplu, y croisions aussi bien Gérard Hernandez que Marguerite Duras… C’était un théâtre libre, inventif, sans barrières. Il est resté l’un des rares lieux où auteurs et metteurs en scène peuvent bousculer les règles, mêler les genres, échapper à l’académisme…
A la fois tragédie grecque, comédie pure et théâtre d’images, La Dame d’Ithaque est une oeuvre composite, audacieuse, exigeante.
Exigence pour le scénographe de suggérer un péplum dans un mouchoir de poche.
Exigence pour les comédiens de passer, sans relâche, d’un registre de jeu à l’autre.
Exigence pour le metteur en scène de respecter les contours d’une oeuvre où s’entrechoquent poésie, humour, souffle épique et dérision. Mais c’est paradoxalement l’ensemble de ces différences qui confère à La Dame d’Ithaque son unité.
Et la raison pour laquelle j’ai eu l’envie de revisiter cette « oeuvre de jeunesse » dans les conditions, l’esprit et le lieu de sa création.
David Pharao, metteur en scène
« Une paire d’écrivains exceptionnels » Pariscope
« Irrévérencieux et caustique » L’Express
« Le parti pris d’alterner humour décalé et tragédie classique séduit par son originalité. [...] On sort joyeux d’avoir pleuré, ému d’avoir tant ri. » Télérama
« La réussite de cette mise en scène tient sans aucun doute à la finesse avec laquelle les deux personnages (Homère et Pénélope) mêlent l'absurde et le tragique. » Libération
« Coup de cœur ! Les comédiens sont vraiment formidables, d'une justesse incroyable et complètement bluffant... » France Bleue
« David Pharao a fait le pari d’une mise en scène audacieuse. Avec seulement deux comédiens et un décor en carton pâte représentant des colonnes grecques, il nous fait traverser les âges et les époques. » Les Trois Coups
Je recommande! Mise en scène vraiment sympa, très bon jeu d'acteurs, beaucoup d'humour, bon rythme... Bravo!
Je recommande! Mise en scène vraiment sympa, très bon jeu d'acteurs, beaucoup d'humour, bon rythme... Bravo!
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris