À chaque anniversaire, Krapp enregistre ses pensées sur l'année écoulée. Une mise en scène excellente pour un Denis Lavant qui s'amuse avec son personnage. La pièce la plus accessible de Beckett, idéal pour le découvrir !
« Nous ne pouvions en rester là. Avec Denis Lavant, nous avons affronté Cap au pire et ce fut pour nous deux une aventure forte, de celles qui resserrent les liens et donnent envie de recommencer », écrit le metteur en scène Jacques Osinski, décidé à « rater mieux » avec un autre grand texte de Samuel Beckett, la magnétique Dernière bande.
Chaque année, le soir de son anniversaire, Krapp enregistre ses états et ses actions de l’année écoulée. Le voici retrouvant et commentant les bandes des temps anciens : « Viens d’écouter ce pauvre petit crétin pour qui je me prenais il y a trente ans, difficile de croire que j’aie été con à ce point-là. » Dans le duo de Krapp avec lui-même, dans le dialogue entre son vieil être avachi et son jeune être disparu, entre la bande et la contrebande, s’affrontent le plus fugace et le plus tangible, l’éternité et l’instant. Façon de poser la question : « qu’est-ce qui reste ? » L’illumination « d’une mémorable nuit de mars, au bout de la jetée dans la rafale » ? La vision d’une femme étendue sur une barque filant parmi les roseaux ? Quelques bribes d’un poème ?
Écrin rêvé pour le comédien hors normes qu’est Denis Lavant, cette Dernière bande est aussi, pour Jacques Osinski, « la pièce de théâtre parfaite, celle qui atteint le point d’équilibre idéal entre la modernité qui sans cesse veut tuer le théâtre et l’éternité d’un art qui refuse de mourir. »
« Denis Lavant, avec son corps caoutchouc, son visage buriné, emplit de sa grâce singulière ce solitaire en équilibre entre vie et mort, déjà dans l'au-delà. [...] [Beckett] crée de l'âme avec des bribes de mots, de l'humanité avec des silences. » Fabienne Pascaud, Télérama sortir TTT
« Il y a toute une orchestration du bruit des pas au tintement d’un jeu de clés et notre imaginaire ; les phrases venues d’ailleurs comme des images du passé viennent pénétrer la chair. On ne le dira jamais assez, il y a des poèmes incrustés dans la chair. Krapp qui a la dégaine d’un pantin n’est pas un clown ou alors nous sommes tous des clowns qui refusons de nous voir comme tels. Accordons-lui le panache d‘exister sur scène pour dessiller notre regard. À voir absolument ! » Evelyne Trân, Théâtre au vent
« Une fois encore, Denis Lavant s’inscrit dans le cercle des « incontournables », ces comédiens qui, abordant les textes les plus complexes à jouer, savent offrir une lecture clairvoyante et mémorable de ces œuvres. Rares sont ceux qui peuvent passer autant d’émotions sur scène sans jamais rien enlever au texte de l’auteur. A découvrir sans tarder ! » Pierre Salles, Le bruit du off tribune
« Denis Lavant époustouflant. » Franceinfo
Je suis bien en phase avec les commentaires précédents. J'ai été très réceptif durant tout le spectacle au propos de Beckett. Il correspondait précisément à ce que je traversais moi-même. J'étais un peu désorienté au début du spectacle par le parti de théâtre qui était proposé. Cela n'a pas duré longtemps tant il était évident que c'est ce parti lui-même qui permettait une telle réception, cela au travers d'une douce rigolade. A l'évidence j'étais en face de grands artistes, tant le comédien que le metteur en scène. Des gens de grands métiers et de grandes expériences, et ce qui ne gâte rien des gens dotés d'un grand humour et de beaucoup de simplicité. Ils semblaient après le spectacle aussi étonnés que nous de ce qu'ils avaient pondus et qui fonctionnait si bien, tout en nous en donnant quelques clefs sur ce qu'avait été leur travail - méfiez-vous d'eux ce sont aussi des gens très savants et particulièrement explosifs !
Très bien joué, une performance d'acteur Bien mis en scène
Belle performance d'acteur de la part de Denis Lavant qui sait nous restituer l'esprit de Beckett non seulement par son appropriation du texte mais aussi par sa présence physique, sa gestuelle. Il affronte le publique qui découvre à travers sa gestuelle de clown que parfois dans la vie " Il n’y a rien à faire a priori, juste à être là, accueillir ce qui vient, ce qui est là, ce qui nous arrive, et jouer avec, créer à partir de cela et de l’écoute du public."
Intéressant en comparant avec la mise en scène et l'interprétation du spectacle avec Jacques Weber au théâtre de L'Oeuvre.
Pour 4 Notes
Je suis bien en phase avec les commentaires précédents. J'ai été très réceptif durant tout le spectacle au propos de Beckett. Il correspondait précisément à ce que je traversais moi-même. J'étais un peu désorienté au début du spectacle par le parti de théâtre qui était proposé. Cela n'a pas duré longtemps tant il était évident que c'est ce parti lui-même qui permettait une telle réception, cela au travers d'une douce rigolade. A l'évidence j'étais en face de grands artistes, tant le comédien que le metteur en scène. Des gens de grands métiers et de grandes expériences, et ce qui ne gâte rien des gens dotés d'un grand humour et de beaucoup de simplicité. Ils semblaient après le spectacle aussi étonnés que nous de ce qu'ils avaient pondus et qui fonctionnait si bien, tout en nous en donnant quelques clefs sur ce qu'avait été leur travail - méfiez-vous d'eux ce sont aussi des gens très savants et particulièrement explosifs !
Très bien joué, une performance d'acteur Bien mis en scène
Belle performance d'acteur de la part de Denis Lavant qui sait nous restituer l'esprit de Beckett non seulement par son appropriation du texte mais aussi par sa présence physique, sa gestuelle. Il affronte le publique qui découvre à travers sa gestuelle de clown que parfois dans la vie " Il n’y a rien à faire a priori, juste à être là, accueillir ce qui vient, ce qui est là, ce qui nous arrive, et jouer avec, créer à partir de cela et de l’écoute du public."
Intéressant en comparant avec la mise en scène et l'interprétation du spectacle avec Jacques Weber au théâtre de L'Oeuvre.
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris