La dette

Paris 14e
du 15 mars au 1 mai 2005

La dette

Dans La dette, on respire l'amour de Zweig pour le théâtre : cette femme, qui, par un hasard de circonstance extraordinaire redonne une dignité de vie à un ancien grand acteur déchu, et en même temps, pour lui, le respect de tous.

Présentation
Un chassé croisé de deux solitudes

Pourquoi Zweig ? Pourquoi La dette ? Passionné, généreux, Zweig est un écrivain « européen » qui croyait en l’existence d’une Europe intellectuelle et spirituelle. Il affirmait que le génie de Vienne (sa ville natale), qui est proprement musical, a toujours été d’harmoniser en soi tous les contrastes ethniques et linguistiques.

J’aime son immense désir de nous faire comprendre et vivre les profonds ressorts des êtres. Dans La dette, on respire son amour pour le théâtre : cette femme, qui, par un hasard de circonstance extraordinaire redonne une dignité de vie à un ancien grand acteur déchu, et en même temps, pour lui, le respect de tous. Zweig dit : « Seule la passion qui trouve son abîme sait embraser un être jusqu’au fond. Seul qui se perd entier est donné à lui-même. »

Magali Noël

Par la Compagnie Sea-Art.

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Elle a espéré tout quitter pour quelques jours de douce quiétude. Elle a rêvé fuir, pour un instant seulement la monotonie de sa condition de femme de notable, le désoeuvrement qui la guette, son sentiment aigu d'inutilité maintenant que les enfants sont partis. Elle a fait vœu de lutter contre l'oubli d'elle-même, aujourd'hui, pour son premier jour de villégiature dans cette petite auberge tyrolienne retirée du monde. Elle entend bien profiter de sa solitude pour se libérer du poids de la mélancolie, pour retrouver son rire éclatant et un sens à sa vie passée. La petite chambre, quasi monacale, est le théâtre de sa liberté revendiquée en corollaire à la dignité.

Dans la salle à manger de l'auberge, près du bar, un pauvre homme soliloque dans l'indifférence générale. Elle reconnaît en lui l'acteur dont elle s'est crue amoureuse il y a plus de quarante ans, quelque temps avant son mariage. S'il l'avait voulu, pour lui, c'est certain, elle aurait tout quitté.

Dans ce chassé croisé improbable de deux solitudes au destin opposé, la déchéance présente du comédien entache l'image du souvenir que l'épouse dévouée avait consciencieusement gardé de sa jeunesse. Aujourd'hui leurs retrouvailles révèlent le défi qui lui reste à relever, la mission qu'il lui faut accomplir : rendre au paria sa fierté, afin que tous les deux se redressent, ensemble. Il a été comédien mais ce soir, c'est à elle de jouer.

Didier Long

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Informations pratiques

Théâtre 14

20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Salle climatisée
  • Métro : Porte de Vanves à 451 m
  • Tram : Didot à 245 m
  • Bus : Porte Didot - Lycée Raspail à 48 m, Victor Hugo à 281 m, Porte de Vanves à 362 m
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Plan d’accès

Théâtre 14
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 1er mai 2005

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