Tout public à partir de 13 ans.
Extrait
Un récit, celui de l'auteur
Le carré est un endroit, derrière la cuisine, où on règle les comptes. Si deux gars veulent absolument se battre, ils n'ont qu'à aller là pour le faire. C'est le seul endroit où les élèves autres que les membres du conseil ont le droit de taper. Et les terminales sont très forts pour tabasser les nouveaux dans le carré. Ils les provoquent, ils leur fixent une heure, et ils leur tapent dessus jusqu'à ce qu'ils demandent grâce en sortant à quatre pattes. Et tous les moyens sont permis, absolument tous! Les profs bien sûr, ils font en sorte de ne pas voir ça, quand ils savent qu'un gars est en train de se faire démolir. D'ailleurs, quoi qu'il puisse se passer dans le carré, il est absolument interdit d'intervenir, c'est contre les principes de l'école.
Journaliste et romancier, Jan Guillou est né en Suède en 1944. Ses romans, critiquant fortement sa société, ont connu un succès sans égal en Suède et dans d'autres pays. Il a écrit Onskan, Le Mal, en 1981. Celui-ci est édité en français aux éditions Marginales/Agone sous le titre de La Fabrique de violence en 1990. A sa parution, il reçoit le prix France Culture du meilleur roman étranger de l'année. " L'un de ces romans non simplement nécessaires mais indispensables ", écrit Thierry Maricour dans Le Monde libertaire du 1er novembre 1990, " indispensables au lecteur qui perçoit mieux, après en avoir pris connaissance, certains des mécanismes de la vie en société. …[Il bouscule] nombre de sophismes sur l'éducation, sur l'enfance, sur la violence et la non-violence, ou encore sur l'amitié, la fraternité ou la solitude."
Ce roman tient une place toute particulière parmi les écrits de Jan Guillou.
La Fabrique de violence est nourrie de son expérience de collégien. A quelques détails près, le récit est autobiographique, et dénonce un système éducatif fondé sur la loi du plus fort. Comme Erik, le personnage du roman, Jan Guillou a voulu suivre des études de droit. Pour les financer, il a commencé à écrire, d'abord en tant que journaliste. Ses écrits ont connu un tel impact qu’il a décidé de continuer sur cette nouvelle voie. La fermeture de l’internat dans lequel il avait été placé, suite à la publication de ses articles, l’a convaincu de poursuivre son travail d’écrivain et de journaliste.
L'adaptation théâtrale s'est montrée très porteuse. La pièce a été jouée plus de 450 fois dans le Théâtre National de Suède à Stockholm. Depuis, il tourne, grâce à plusieurs équipes non seulement dans les théâtres mais aussi dans les lycées et collèges en Suède et en Finlande.
Une pièce saisissante, une mise en scène simple et efficace, un acteur réellement impressionnant !
Une pièce saisissante, une mise en scène simple et efficace, un acteur réellement impressionnant !
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