Un homme est face à une mouche posée sur un mur blanc, qui agonise, puis meurt, dans la solitude. Après l’avoir accompagné dans ses derniers instants, il décide de lui donner un nom : Marguerite Duras. Il revient alors sur des scènes marquantes de son passé, entre humour, violence et absurdité. Un voyage émotionnel intense qui résiste sans cesse à la solitude. Un cri de vie.
La pièce s’ouvre sur une « confrontation » avec la mort. Celle d’un homme face à une mouche, posée sur un mur blanc. Il est en prise avec ce qu’il y a de plus vivant dans le phénomène de la mort : l’agonie. Cet instant unique, durant lequel le corps, l’âme et l’esprit, luttent avec l’inévitable. « La mort et la vie si étroitement jointes » dit-il, hypnotisé par ce moment tragique. S’éveille alors un homme empressé de saisir une ultime sensation de vie, la sienne. L’urgence de se sentir plus vivant que jamais habite alors chaque phrase et chaque mot prononcé. Entre désespoir, amour, violence, humour, nostalgie, folie et absurdité, il devient le théâtre d’une troublante humanité. Un cri de vie.
Il s’agit de représenter un homme confronté à des scènes marquantes de son passé dans toute leur vérité, physique et émotionnelle. Les moindres détails sont encore présents en lui comme si ce passé se rejouait chaque jour. Ce sera notamment l’occasion de redevenir le jeune boxeur qu’il fut, attentif aux conseils de son père, mais aussi l’acteur qu’il a rêvé d’être et l’enfant qui est toujours en lui. Sa mémoire devient action présente. Il est alors l’interprète de sa propre vie. Et par définition : un acteur. L’acteur présent de l’homme passé. Il ne restera plus que l’essentiel : le spectacle de sa vie.
Bertrand Marcos
7 rue Véron 75018 Paris