Dans le grenier du domicile familial, trois enfants s'amusent à jouer le meurtre de leurs parents. Jonglant avec plusieurs personnages imaginaires, c’est inlassablement que Lalo, Cuca, et Beba jouent et rejouent cette mise à mort. Jusqu’où la quête de liberté et la volonté d’anéantir toute forme d’autorité peuvent-elle les mener ? Commettront-ils l’irréparable ?....
Au delà du conflit parents/enfants, La Nuit des Assassins exprime l'impuissance de la révolte de l'homme contre l'oppression et le jeu de miroirs qu'il utilise pour conjurer le destin.
Après avoir exploré le doute de l’artiste (Lorsque cinq ans seront passés de Federico Garcia Lorca), la torture (Victor Jara ou la mort d’un poète de Victor Quezada Perez), la vieillesse (Petit boulot pour vieux clown de Matei Visniec), le rôle du poète pendant la guerre (Espagne au cœur de Pablo Neruda) et le stalinisme (Histoire du communisme racontée pour des malades mentaux de Matei Visniec), la Compagnie Umbral s’attaque au drame familial à travers l’une des œuvres les plus subversives du célèbre auteur et poète cubain José Triana.
Il est des règles tacites au sein de la cellule familiale, comme dans une nation, auxquelles on ne déroge pas.
La figure parentale fait autorité et l’enfant est prié d’obéir.
Combien d’enfants n’ont-ils pas souhaité un jour enfreindre ces lois et s’émanciper de la toute puissance des parents ?
Tels sont les rêves des trois personnages de La nuit des assassins, Lalo, Cuca et Beba qui s’adonnent à leur jeu favori : le meurtre de leurs parents.
Or dès lors que le meurtre est commis, un sentiment de vacuité les envahit, ils se sentent vidés de leur substance, comme si le combat terminé, il ne leur restait plus rien.
Alors, ils recommencent, toujours et encore. La répétition lancinante des mêmes actions confère à la pièce sa dimension absurde. Dans ce jeu, le temps n’existe pas, le passé et le présent se confondent en un hypothétique retour vers le futur. Un mise en abîme triangulaire dans laquelle sont confinés les personnages se répétant à l’infini le film de leur fantasme.
Ces rituels donnent sens à leurs existences et leur permet d’exorciser leurs démons. Mais le drame de la pièce réside dans le fait qu’elle n’offre aucune solution. « Ferme cette porte ! » est la première réplique de Lalo. La porte ne s’ouvrira jamais car l’échappatoire n’existe pas.
José Triana a écrit La nuit des assassins entre 1958 et 1964 alors que la révolution cubaine portait en elle les espoirs d’une société libérée de la main de fer du Général Batista.
En dépit de la chute rapide du régime, Cuba n’a pu s’émanciper du jour au lendemain du climat politique et social mis en place par le dictateur. Comme dans La nuit des assassins, où en l’absence de leurs parents, Lalo, Cuca et Beba tentent de maintenir la structure de la maison en reproduisant à l’identique ce que font leurs parents.
La révolution suppose donc un changement social tant pour le pays que pour les enfants enfermés dans la maison. Ici l’oppression imposée aux enfants par les parents est la cause de leur révolution mais elle ne triomphe pas et rien ne change. Le mot révolution revient à son sens initial, à savoir, faire un tour complet pou revenir au point de départ.
La nuit des assassins, à l’heure où des dictatures s’effondrent, pose la question de la responsabilité et de la capacité à prendre en main son destin.
Il est des règles tacites au sein de la cellule familiale, comme dans une nation, auxquelles on ne déroge pas.
La figure parentale fait autorité et l’enfant est prié d’obéir.
Combien d’enfants n’ont-ils pas souhaité un jour enfreindre ces lois et s’émanciper de la toute puissance des parents ?
Tels sont les rêves des trois personnages de La nuit des assassins, Lalo, Cuca et Beba qui s’adonnent à leur jeu favori : le meurtre de leurs parents.
Or dès lors que le meurtre est commis, un sentiment de vacuité les envahit, ils se sentent vidés de leur substance, comme si le combat terminé, il ne leur restait plus rien.
Alors, ils recommencent, toujours et encore. La répétition lancinante des mêmes actions confère à la pièce sa dimension absurde.
Dans ce jeu, le temps n’existe pas, le passé et le présent se confondent en un hypothétique retour vers le futur. Un mise en abîme triangulaire dans laquelle sont confinés les personnages se répétant à l’infini le film de leur fantasme.
Ces rituels donnent sens à leurs existences et leur permet d’exorciser leurs démons. Mais le drame de la pièce réside dans le fait qu’elle n’offre aucune solution.
« Ferme cette porte ! » est la première réplique de Lalo.
La porte ne s’ouvrira jamais car l’échappatoire n’existe pas.
José Triana a écrit La nuit des assassins entre 1958 et 1964 alors que la révolution cubaine portait en elle les espoirs d’une société libérée de la main de fer du Général Batista.
En dépit de la chute rapide du régime, Cuba n’a pu s’émanciper du jour au lendemain du climat politique et social mis en place par le dictateur.
Comme dans La nuit des assassins, où en l’absence de leurs parents, Lalo, Cuca et Beba tentent de maintenir la structure de la maison en reproduisant à l’identique ce que font leurs parents.
La révolution suppose donc un changement social tant pour le pays que pour les enfants enfermés dans la maison. Ici l’oppression imposée aux enfants par les parents est la cause de leur révolution mais elle ne triomphe pas et rien ne change. Le mot révolution revient à son sens initial, à savoir, faire un tour complet pour revenir au point de départ.
La nuit des assassins, à l’heure où des dictatures s’effondrent, pose la question de la responsabilité et de la capacité à prendre en main son destin.Dans le grenier du domicile familial, trois enfants s'amusent à jouer le meurtre de leurs parents. Jonglant avec plusieurs personnages imaginaires, c’est inlassablement que Lalo, Cuca, et Beba jouent et rejouent cette mise à mort. Jusqu’où la quête de liberté et la volonté d’anéantir toute forme d’autorité peuvent-elle les mener ? Commettront-ils
l’irréparable ?....
Au delà du conflit parents/enfants, La Nuit des Assassins exprime l'impuissance de la révolte de l'homme contre l'oppression et le jeu de miroirs qu'il utilise pour conjurer le destin.
78, rue du Charolais 75012 Paris