Trois sœurs. Chacune raconte sa vie. Victimes de la pauvreté et de l’égoïsme des hommes. Vaincues, mais déjouant le « malheur indifférent » par un regard sans complaisance sur le monde des années cinquante. Elle ont la peau dure.
Monologues intérieurs, dépouillement de l’expression : l’écriture de Raymond Guérin révèle son aptitude à déjouer les pièges du misérabilisme.
Raymond Guérin fait partie de cette famille d’écrivains qui ont en commun de ne pas appartenir à la « littérature dominante », se refusant, pour la plupart, aux hypocrisies et convenances qui régissent le milieu littéraire. Ils ont ciselé leurs œuvres dans le silence et la discrétion, loin des déclamations bruyantes et des révérences. Cet auteur peu connu mérite d’être découvert.
C’est ce que nous vous proposons à travers l’adaptation de son roman La Peau dure.
Par la Compagnie théâtre temps.
Bravo à Caroline Filipek qui dans la peau (dure) de Clara su nous émouvoir !
Après le potage fameux et convivial, servi avant le spectacle par le Théâtre du Chaudron, on aurait aimé, que la convivialité soit de mise dans l’interprétation, l’un après l’autre, de ces trois récits-monologues, et que les trois sœurs puissent échanger mais par dialogues croisés. Caroline Filipek, en revanche, dans la peau de Clara, a un véritable échange avec son public, elle réussit le double exploit de s’adresser aussi bien à la salle toute entière qui devient sa copine, qu’en face à face, les yeux dans les yeux, à chaque spectateur isolément, refusant ainsi de le prendre pour un voyeur, lui livrant, à la fois, sa peau douce et sans fard, en le conviant au spectacle de sa toilette, et sa peau dure et façonnée par la vie, celle dont on fait les masques des grandes comédiennes.
Bravo à Caroline Filipek qui dans la peau (dure) de Clara su nous émouvoir !
Après le potage fameux et convivial, servi avant le spectacle par le Théâtre du Chaudron, on aurait aimé, que la convivialité soit de mise dans l’interprétation, l’un après l’autre, de ces trois récits-monologues, et que les trois sœurs puissent échanger mais par dialogues croisés. Caroline Filipek, en revanche, dans la peau de Clara, a un véritable échange avec son public, elle réussit le double exploit de s’adresser aussi bien à la salle toute entière qui devient sa copine, qu’en face à face, les yeux dans les yeux, à chaque spectateur isolément, refusant ainsi de le prendre pour un voyeur, lui livrant, à la fois, sa peau douce et sans fard, en le conviant au spectacle de sa toilette, et sa peau dure et façonnée par la vie, celle dont on fait les masques des grandes comédiennes.
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