Les moments de la vie d’une femme racontés à travers les poèmes de Prévert : ses rêves et ses certitudes d’enfant, ses émois et ses ruptures d’adolescente, ses déceptions et ses espoirs de femme.
C’est une histoire qui se dessine à travers les poèmes de Jacques Prévert.
C’est l’histoire d’une femme qui, devant nous, découvre ce qui la construit, ce qui la déchire et ce qui la sauve.
C’est l’histoire d’une vie de femme, comme tant d’autres, comme la nôtre, rêvée et bousculée, qui nous saisit.
Notre Prévert à nous n’est pas fgé dans une image recréée, notre Prévert est fuide, souple et mordant à la fois, il évolue au fl des textes qu’il écrit. Notre Prévert, ce sont des mots qui, mis ensemble, nous transforment, nous donnent à voir et à sentir, et nous poussent vers un imaginaire qui ne lui appartient plus.
Cet imaginaire, c’est celui de la vie de Marie, une femme que l’on pourrait croiser rue de Seine ou ailleurs, de sa vie rêvée et bousculée, comme tant d’autres. À travers un choix minutieux de poèmes issus des recueils Paroles, Histoires et Spectacles, la mise en scène retrace une vie de femme grâce aux seuls mots de Prévert - De l’enfance dont elle revit les petits plaisirs et les grandes brûlures, jusqu’à l’âge où, en chaque instant, la vie la saisit . Marie, c’est aussi une fgure universelle qui vit en chaque femme et qui transparaît à travers les mots de Prévert. Des mots que l’on connaît tous un peu, déjà, des mots qui s’accrochent au monde et à nos vies, des mots qui renaissent et prennent sens dans l’histoire de Marie.
« Tout fait événement pour qui sait frémir » écrit le poète Jean Follain. Dans cette mise en scène, les poèmes sont racontés comme des morceaux de vie, vécus et donnés à sentir, à frémir… La langue de Prévert se parle, c’est une langue plus que vivante, une langue humble, aux prises avec le réel.
La scénographie de La Petite Seconde d’Eternité accompagne le personnage de Marie dans l’exploration de son propre destin. Seule en scène, elle manipule et fouille le disque dur d'une caméra dont les images sont projetées à même le mur. Sa vie apparait, parfois douce, parfois redoutable, projetée dans la boîte scénique,comme une boîte à souvenirs dont elle revisite et revit les scènes les plus marquantes. Marie se transforme au fil de son récit et invite le public à plonger avec elle dans ses questionnements les plus intimes.
11, rue du Général Blaise 75011 Paris