La ville

La ville
Rémy Barché, jeune metteur en scène attentif aux fulgurances et aux dissonances affectives, propulse les acteurs au coeur de la fragilité décrite par Martin Crimp. Une pièce d'une sombre élégance.

« C’est une guerre secrète. Je ne peux pas vous dire où elle a lieu car je mettrais des vies en danger. »

  • Un vide abyssal

Depuis les années 1990, Martin Crimp s’est fait reconnaître comme un des grands auteurs du paysage dramatique européen. Marqué par Beckett et Pinter, mais aussi par Duras, son théâtre est tendu par une cruauté en sourdine, aux éclats parfois ravageurs.

Dans La Ville, Clair est traductrice, Christopher informaticien. Alors qu’elle rencontre un auteur, il perd son travail. De crissement en déséquilibre, leur vie de couple se lézarde ; par ces brèches s’infiltre la violence extérieure, dont ils semblaient protégés. À moins que leur difficulté d’être ensemble ne soit que la caisse de résonance du monde qui les entoure ? Un monde où on est licencié d’un jour à l’autre, où les guerres lointaines font peser leur hantise, une société en paix où tout, pourtant, est dominé par la peur.

Comme si la pièce était peu à peu contaminée par le malaise des personnages, son réalisme se délite ; derrière chaque événement semble se cacher un labyrinthe fantastique. Les personnages sont sur le fil, ils se sentent de moins en moins réels.

Rémy Barché, jeune metteur en scène attentif aux fulgurances et aux dissonances affectives, propulse les acteurs au coeur de cette fragilité. Son théâtre ultrasensible fait entendre avec une netteté saisissante cette écriture de plain-pied avec nos vies.

Traduction de l’anglais Philippe Djian. L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.

  • La presse

« Il ne faut que quelques secondes au metteur en scène, Rémy Barché, pour installer l’étrangeté  : un décor glaçant – murs noirs, sol blanc –, des comédiens figés qui disent leurs répliques avec une âpre distance. (…) C’est avec une cruelle élégance que ce jeune homme de théâtre (...) sert la fable triste de Crimp et nous ­confronte au vide existentiel.  » Philippe Chevilley, Les Echos, 4 décembre 2014

Sélection d’avis du public

Martin Crimp c'est toujours interessant... Par Marc L. - 7 décembre 2014 à 19h35

Si on a eu l'opportunité de lire les pièces de Martin Crimp, on peut s'apercevoir qu'il s'agit d'un des dramaturgues les plus interessants de la scène europénne contemporaine, mais voilà la difficulté de mettre en scène pièces énigmatiques et troublantes comme "La ville", les répères parfois deviennent assez incertains.

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Martin Crimp c'est toujours interessant... Par Marc L. (2 avis) - 7 décembre 2014 à 19h35

Si on a eu l'opportunité de lire les pièces de Martin Crimp, on peut s'apercevoir qu'il s'agit d'un des dramaturgues les plus interessants de la scène europénne contemporaine, mais voilà la difficulté de mettre en scène pièces énigmatiques et troublantes comme "La ville", les répères parfois deviennent assez incertains.

Informations pratiques

La Colline (Théâtre National)

15, rue Malte Brun 75020 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Gambetta Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée Vestiaire
  • Métro : Gambetta à 73 m
  • Bus : Gambetta - Pyrénées à 53 m, Gambetta à 57 m, Gambetta - Cher à 144 m, Gambetta - Mairie du 20e à 150 m
  • Station de taxis : Gambetta
    Stations vélib  : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
    Guy n°20010

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Plan d’accès

La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 20 décembre 2014

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