Le Diable et le Bon Dieu (Dasté)

Présentation
Ce qu'ils en pensent

Lieu : Théâtre Jean Dasté

• Présentation

En Allemagne, au début de la réforme luthérienne, Goetz, capitaine mercenaire et bâtard, oeuvre à faire le mal avec la foi d’un saint. Alors qu'il s’apprête à livrer au pillage et à la destruction la ville de Worms qu’il assiège au nom de l’archevêque, un prêtre parie sur son incapacité à être bon. Goetz relève le défi et s’emploiera désormais à commettre le bien avec la rage d’un homme de guerre... Une mécanique de la dualité qui passe par la duplicité.

Crée pour Sartre par Louis Jouvet en 1951 avec Maria Casarès, Jean Vilar et Pierre Brasseur dans le rôle principal, Le Diable et le Bon Dieu s’inscrit dans la droite ligne des Mains sales qu’il écrit huit ans plus tôt.

Période creuse que cette année 51 pour le philosophe : échec politique avec le lancement avorté d’un mouvement de gauche non communiste, le rassemblement démocratique révolutionnaire ; difficulté d’écriture ; un long séjour studieux en Italie ne donnera rien sur le papier... Ceux qui pensent alors le fleuve Sartre tari se trompent... Saint Genet, comédien et Martyr, sur lequel il travaille depuis longtemps, sortira dès 1952.

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• Ce qu'ils en pensent

" J’ai voulu montrer que mon héros Goetz, qui est un genre de franc-tireur et d’anarchiste du mal, ne détruit rien quand il croit beaucoup détruire. Il détruit des vies humaines mais ni la société, ni les assises sociales, et tout ce qu’il fait finit par profiter au prince, ce qui l’agace profondément. " Jean-Paul Sartre

" L’an 2000 n’est pas le temps de Sartre, et voilà pourquoi nous pouvons mieux le lire... Je voudrais monter Le Diable et le Bon Dieu comme si il avait été écrit par un Cervantès ou un Shakespeare français dans les années cinquante en France. " Daniel Mesguich

" Il y a en tout cela une alacrité, une allégresse qui n’interdisent jamais la réflexion ni l’émotion, mais rendent au plus près ce qu’il y a de malicieux et de provocateur, par delà le discours, en Sartre. " Armelle Héliot - Le Quotidien du médecin

" Mesguich le père nous transporte de sectes aux membres vêtus d’un blanc maléfique en visions de cataclysme, de cathédrales d’horreur, avec christs torturés, dégringolés des cintres, en orgies sanguinaires et en tentations d’amour pur, avec une maestria où la désinvolture et la provocation s’allient en un redoutable cocktail Molotov. " Le Canard enchaîné

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