Le Songe de l’oncle

L’arrivée de « l’oncle », prince totalement sénile, dans la petite ville de Mordassov, crée le trouble chez les dames de la bourgeoisie. Elles souhaitent toutes profiter de la faiblesse d’esprit de cet homme pour le marier au plus vite avec leur fille. Notamment Maria Alexandrovna qui voudrait caser sa fille Zina, déjà compromise par son amour avec un pauvre précepteur phtisique. L’oncle, épouvantail risible, incapable de structurer une phrase, perdant la mémoire, confondant le rêve et la réalité, devient la marionnette inconsciente des complots qui font rage autour de sa fortune.

Fédor Dostoïevski a écrit cette nouvelle, Le songe de l’oncle, au sortir du bagne en 1857. Cette comédie grinçante est fortement inspirée de Gogol, on pense au Revizor, les milieux provinciaux sont peints avec cruauté et cynisme. L’idiot y reviendra, mais avec un souffle épique bien différent.

« J’envisage un degré de maquillage en fonction du degré de monstruosité des personnages. Un masque dont la texture se rapproche de la peau, que l’on peut toucher comme son propre visage, mais qui viendrait comme une carapace, qu’il soit possible de retirer dans un moment de sincérité pour devenir authentique. Le prince aura un jeu proche de la marionnette absolue. Zina est la seule à ne pas jouer un rôle, seule lueur d’espoir dans cette humanité sans complaisance. Cette pièce surprendra par sa force comique, sa satire mordante et outrancière. » Stanislas Grassian

Par le Collectif Hic et Nunc.