Tandis que les ouvriers triment, Mathilde, l’épouse du grand manufacturier, s’ennuie. Alors que les bourgeois s’adonnent à l’adultère, Clara l’ouvrière voit sa pauvre vie se dévider comme une bobine. Nous sommes en 1890 et des poussières, à l’âge d’or de l’industrie textile dans les Vosges. Les grèves éclatent, l’amour s’ébat, la vie déborde au milieu d’une misère sans nom. Amertume et passion font la navette dans cette saga fantaisiste où les femmes s’entichent de liberté et clament leur appétit de vivre à cor et à cri.
Une troupe d’acteurs, la troupe du Théâtre du Peuple de Bussang, est rassemblée pour interpréter une Saga sur l’industrie textile dans les Vosges au dix-neuvième siècle. Sous la houlette du montreur - chef de troupe, réalisateur, menteur, auteur fou - et du choeur des figurants, les acteurs jouent les rôles - entre autres - de Mathilde et Louis Schneider, respectivement femme de et patron d’une industrie textile, de Clara Kessler, tisserande, de Frédéric, acteur au Théâtre du Peuple du temps de Maurice Pottecher, du sous-préfet de Remiremont, de l’inspecteur départemental de la santé, des buveuses, des ouvriers, de Maurice Pottecher lui-même, réincarné. Réunis sur la scène du Théâtre du Peuple, au café, dans les ateliers, les protagonistes, très vite, tombent amoureux les uns des autres, se déchirent, s’enfuient.
En résumé, Louis tombe amoureux de la jeune Mathilde, subjugué par sa fraîcheur. Mais Mathilde, elle, est vaguement amoureuse d’une jeune fille de la pension, Noélie. Clara, quant à elle, au début, n’est amoureuse de personne. Puis d’Olivier, un syndicaliste. Louis, délaissé, méprisé, même, de son épouse, se rabat sur Paulin, le contremaître, après avoir tenté vainement une histoire d’amour avec le sous-préfet, la femme du sous-préfet, le maire et le ministre. Lorsque Mathilde rencontre Clara dans les bois, elle en tombe aussitôt amoureuse. A ce moment-là de l’intrigue, surgit Frédéric, l’acteur. Son irruption déclenche les passions dans la troupe, et exacerbe les dérèglements au village de Bussang.
Marion Aubert
Le brame des biches, comme toutes les pièces de Marion Aubert, est un véritable ovni théâtral. Elle s’inscrit pleinement dans mon projet d’un théâtre populaire avec des auteurs d’aujourd’hui que j’ai tenu à développer au Théâtre du Peuple depuis que j’en ai pris la direction en 2005. La mise en scène de cette pièce aura donc à coeur de donner aux spectateurs les multiples dimensions de ce texte : mélodrame social, pièce féministe, oeuvre baroque et naïve, fantaisie érotique… c’est avant tout un extraordinaire terrain de jeu pour les acteurs, qui devrait assurer aux spectateurs, un spectacle jouissif et stimulant.
Pour cela, il faut des maîtres du verbe capables de développer toutes les facettes de cette langue truculente, des actrices et acteurs plus qu’habiles pour incarner toute la vitalité dont regorgent ces tunnels de mots. Il faut des comédiens doués de vis comica afin que dialogues et monologues déploient toute l’impertinence de Marion Aubert, avec son cortège de violence et de cruauté. Il faut des acteurs virtuoses car cette langue exige un rythme quasi frénétique ; ce sont les mots qui commandent et non les émotions, les nombreux monologues sont des slaloms aux mille et une ruptures, ils exigent la technique et la grâce, ils sont impardonnables.
Mais cette pièce est structurée par une dimension chorale aux tentacules immenses. La pièce n’est autre que la narration opérée par une troupe de théâtre emmenée par son chef, le Montreur. Les comédiens, accompagnés par des figurants et par des enfants, seront, au coeur de l’action, omniprésents, et manipuleront la machinerie du théâtre. Au milieu des centaines d’accessoires, meubles et tentures nécessaires à la narration accumulés en désordre sur le plateau, cette troupe d’une quarantaine de personnes, sera à la fois en jeu et hors jeu, racontant et regardant. Cette masse humaine grouillante est le petit bout d’un peuple racontant à un autre petit bout de peuple des destinées particulières aux enseignements universels.
Notre distribution, riche de sa diversité, avec des comédiens professionnels et des amateurs, est en mesure d’assurer à la fois cette virtuosité dont les gros rôles ont besoin et cette générosité de plateau que réclame l’écriture foisonnante. C’est un gros et grand spectacle à vocation populaire ; nous ne tergiverserons pas à créer les images frappantes que Marion Aubert nous réclame et nous n’aurons pas honte de nous saisir du moindre détail pour nous amuser car la pièce, non seulement contient cette naïveté, mais exige que tous, artistes et spectateurs, s’amusent du théâtre pour mieux s’aventurer sur les chemins dangereux de l’enfance.
Cependant, l’auteure n’est pas une enfant de choeur, et la pièce, derrière sa faconde ludique et brillante raconte une humanité qui ne trouve matière à exister que dans le vertige et la frayeur. La mise en scène doit humblement s’attacher à révéler, sans didactisme, les multiples strates de ce conte érotique et social, de cette saga terrible et sauvage d’une humanité sans pitié pour elle-même.
Pierre Guillois
Avec une équipe de comédiens professionnels et les comédiens amateurs du Théâtre du Peuple.
« Humour et mélodrame, le théâtre du Peuple devrait à nouveau faire le plein cet été, plus que jamais fidèle aux recettes qui font son charme, avec, au cœur de la forêt vosgienne, son mélange de comédiens amateurs et professionnels et son inépuisable convivialité.» René Solis, Libération
Titre : Le brame des Bitches. pardon des biches Pour le confort, on est prévenu, les habitués prennent un coussin. quant au spectacle, celui la, environ 15% des spectateurs ne sont pas retourné dans la salle après l'entracte. trop vulgaire,parfois obscène, à déconseiller au enfant de moins de 12 ans, sombre, humour décalé, voir même noir (enfant noyé dans la volognes). Bref, je n'est pas vue la seconde partie, je me suis promenée dans la nature et le panorama était ma foi très joli.
Titre : Le brame des Bitches. pardon des biches Pour le confort, on est prévenu, les habitués prennent un coussin. quant au spectacle, celui la, environ 15% des spectateurs ne sont pas retourné dans la salle après l'entracte. trop vulgaire,parfois obscène, à déconseiller au enfant de moins de 12 ans, sombre, humour décalé, voir même noir (enfant noyé dans la volognes). Bref, je n'est pas vue la seconde partie, je me suis promenée dans la nature et le panorama était ma foi très joli.
40, rue du théâtre 88540 Bussang