Mounia Raoui est aujourd’hui comédienne. Mais avant, Mounia était une petite fille. Puis elle a grandi. Elle livre ici un texte très personnel, un parcours à travers son enfance et sa vie d’adulte. Une traversée dans ses rêves, ses réflexions, ses désespoirs et ses révoltes.
Elle y rend hommage à son grand amour, dévorant, exclusif : le théâtre. Cet art « qui ne sert à rien », qui l’a isolée de ses autres vies, celles où elle aurait pu poursuivre la route tracée par ses parents, se marier, trouver un travail – un vrai. Ce compagnon d’une route tortueuse mais claire, détournée mais libératrice.
Ce témoignage sur sa condition d’artiste, sa lutte pour ne rien céder à la peur des lendemains qui ne chantent plus, à la précarité des jours sans travail, à l’incompréhension de ses proches, Mounia Raoui le porte sans aucune complaisance ni misérabilisme, mais avec une rare vitalité. Et de l’humour. Ses mots sont musique, rythme, cris parfois, ils jaillissent, heurtent et musclent cette chronique douce-amère, ce drôle de monologue, cet hymne un peu cabossé à la vie, écrit (on l’imagine) dans l’intimité d’une cuisine où flotte un parfum rassurant de café chaud… comme un parfum d’enfance… Peut-être est-ce simplement cela le désir de Mounia, la vie de Mounia, sa lutte de chaque instant : demeurer en ce monde que l’on quitte tous un jour sans s’en souvenir, le dernier jour où l’on est petit.
« Je demande à la parole
D’allumer la lumière
Je me brûle dans les mots
Pour noyer mon impuissance
Pour foutre le feu à mes plaies
Je me parle. »
Mounia Raoui, Le Dernier Jour où j’étais petite
59, boulevard Jules Guesde 93207 Saint-Denis
Voiture : Depuis Paris : Porte de la Chapelle - Autoroute A1 - sortie n°2 Saint-Denis centre (Stade de France), suivre « Saint-Denis centre ». Contourner la Porte de Paris en prenant la file de gauche. Continuer tout droit puis suivre le fléchage « Théâtre Gérard Philipe » (emprunter le bd Marcel Sembat puis le bd Jules Guesde).