Théâtre musical pour comédiens masques et marionnettes à partir de 12 ans.
Splendeur et misère d’Akaki
L’oeuvre
Note d’intention
Alain Mollot et La Jacquerie
La presse
Dans l’esprit d’un cabaret musical, une présentatrice nous emmène à St Petersbourg pour y suivre l’aventure d’Akaki. Ce petit fonctionnaire aux écritures doit se soumettre à des privations draconiennes pour s’offrir un manteau neuf qui va bouleverser sa vie. Formant une galerie de portraits attachants et mystérieux, les comédiens virevoltent dans une danse oppressante et gestuelle autour d’un Akaki ridicule mais tellement humain. De cette farce, où la musique et le chant sont constamment présents, Alain Mollot compose un spectacle drôle et enlevé, dont l’univers est peuplé de marionnettes, pantins, postiches, ombres et images projetées.
On a dit que Le Manteau eut une extraordinaire destinée et que la littérature russe, avec ses thèmes sociaux et humains, était sortie de cette petite nouvelle. En fait, on ne peut guère imaginer scénario plus mince. Tout est construit autour de ce qu’on pourrait appeler un non-évènement.
Akaki , petite créature invisible fondue dans la masse du personnel administratif impérial de St Petersbourg vit dans une absence quasi totale de relation humaine. Chacun a connu cet état second dans lequel on se trouve, après un long moment de solitude, sans parole échangée. L’espace intérieur s’enfle et prend le pas sur la réalité. Akaki s’est établi dans cet état jusqu’au délire.
Installé dans le refus total de la moindre responsabilité, il prend plaisir à recopier inlassablement des registres administratifs. Mais l’inévitable survient : le désir d’un manteau neuf. L’impossibilité de prolonger l’existence de son vieux manteau maintes fois rapiécé pour l’hiver, a pour conséquence de faire naître dans toute la
personne d’Akaki le désir d’un manteau neuf.
Il se jette alors dans des privations incroyables. Un beau jour, le manteau est là et Akaki est alors vu, admiré. Il existe enfin durant toute une journée. Hélas, le soir même, il se fait voler son manteau par une bande de voyous sur la grande place de St Petersbourg, glaciale, déserte où personne n’est là pour le défendre.
Dépouillé de son manteau Akaki est alors le dernier des hommes. “Rendez-moi mon manteau, parce que mon manteau c’est moi” il redevient invisible, et c’est pour lui insupportable. Mais le fantôme d’Akaki viendra terroriser la ville, tant il est vrai que toute la violence commise même envers l’être le plus démuni appelle un jour une violence décuplée en retour.
Une adaptation sous forme de cabaret musical pour comédiens, masques et marionnettes. Dans la culture populaire traditionnelle, la marionnette est indissociable de l’histoire et des personnages de la comédia dell’arte. L’acteur masqué, par la stylisation du mouvement, le rythme et le jeu rejoint les attitudes et la manipulation de la marionnette. D’autre part, outre les places de villages et les théâtres de tréteaux, la marionnette s’est insinuée dans les cabarets, sous la forme de petits numéros, souvent dansés. C’est du mélange de toutes ces formes anciennes que nous nous inspirons dans le spectacle.
Dans un décor qui évoque le cabaret, une présentatrice nous entraîne dans l’histoire d’Akaki. On passe de l’acteur masqué à la marionnette, comme on passe au cinéma, du plan rapproché au plan général. La musique et le chant, constamment présents, apportent au récit la rapidité et la légèreté de la forme et font sourdre, en filigrane, la gravité du propos comme un petit numéro.
Les "figures" qui peuplent l’univers de ce spectacle sont déclinées sur tous les tons et à toutes les échelles : elles sont marionnettes, masques, pantins, postiches, ombres, images projetées… Leurs modes d’apparition et leurs formes varient et se mélangent librement dans l’esprit d’un cabaret. C’est un spectacle où la dimension plastique de la "figure" est indissociable de la dimension physique de l’acteur (manipulateur-porteur de masque) et cela compose un langage où le regard, le geste, le corps acquièrent une dynamique particulière: véritable alliée du texte, des chansons et des atmosphères…
L’ensemble permet de dresser une peinture joyeuse et cynique de cette farce tragique.
Formé à l’Université Internationale du Théâtre, puis à l’Ecole Jacques Lecoq, Alain Mollot fonde le Théâtre de la Jacquerie en 1975 avec un groupe de comédiens rencontré dans cette école. Le théâtre de la compagnie sera résolument charnel, populaire, comique.
Pendant dix ans, la Jacquerie est une troupe permanente qui sillonne la France sans véritable port d’attache. Les comédiens improvisent et des auteurs mettent cette matière en forme. C'est ainsi que l'écrivain Jean-Pierre Chabrol rencontre et accompagne la compagnie sur plusieurs créations (notamment Tit bonhomme l’est pas très mort en 1978 et Lumpen en 1980) qui auront un grand écho.
La compagnie monte, à cette période, une petite forme théâtrale : Histoire du Théâtre Populaire qui tournera de nombreuses années dans toutes sortes de salles. Elle s’attachera toujours à rencontrer le public au plus près, notamment par le moyen de ses « petites formes ». En 1985, la Jacquerie s’implante dans le Val-de-Marne, à Villejuif. Les comédiens changent, le metteur en scène devient le seul pivot de la compagnie qui aborde le répertoire à travers Molière (L’Ecole des femmes), Goldoni (Le Café), Romain Rolland (Robespierre), Brecht (Maître Puntila et son valet Matti)...
Alain Mollot écrit son premier texte, Sur le sable, qu’il monte en 1993. En 1992, il travaille avec une nouvelle génération de comédiens dont il a été le professeur à l’école Lecoq, retrouvant ainsi l’improvisation comme base de création. De ce groupe vont naître les spectacles Croquis Marrants d’une vie redoutée (joué 6 semaines au Théâtre Dejazet) et Cabaret Monstre (joué 4 semaines au TEP).
Alain Mollot rencontre des metteurs en scène d’Europe de l’Est avec qui il partage de nombreuses expériences. Après avoir utilisé la dérision pour dénoncer les méfaits de la société, il ressent à partir de ce moment-là, le besoin de s’attaquer aux “grands sentiments”. Il commence par monter un mélodrame, Liliom de Molnar et, à partir de 1999, avec une fidèle équipe de comédiens, construit le projet de L’Epopée Quotidienne en recueillant la parole des gens sur le thème du lien familial qui aboutira sur le spectacle Roman de familles (joué 5 semaines au Café de la danse). Fort de ce succès, il est persuadé que c’est au coeur du plus intime qu’il faut se questionner.
Depuis 2003 il poursuit son exploration du quotidien pour aborder cette fois le thème du travail. C’est l’objet d’A la sueur de mon front.
Parallèllement, il revient au texte en mettant en scène Le Manteau avec des comédiens rencontrés à l’Institut de la marionnette à Charleville où il a enseigné. Depuis septembre 2001, Alain Mollot dirige également le Théâtre Romain Rolland de Villejuif (groupe des 20) où il cherche à promouvoir un “Théâtre du geste et de l’image”.
"Comment, à partir d’une oeuvre du 19ème siècle, relatant la vie dérisoire, insignifiante et sordide d’un petit fonctionnaire, a-t-on pu créer de si intenses moments de rires, d’émotion, de gravité, d’humanité ? Cela tient de la magie. Une complicité se noue entre le public et les comédiens qui se prolonge après le spectacle ; on n’a plus envie de se quitter. De tels moments sont rares et précieux, on en redemande." L’Aisne Nouvelle
"Le propos est formidablement servi par une mise en scène qui prend la forme de la fable et du cabaret. Avec les comédiens, on chante, on danse, on rit, et puis l’on pleure sur le destin tragique de ce personnage abandonné. La Jacquerie donne un très beau spectacle, émouvant, rythmé, inventif, qui restitue toute la complexité de
l’un des textes les plus connus de la littérature russe. A ne pas rater." Picardie la Gazette
Epoustouflante, la mise en scène d’Alain Mollot pour cette oeuvre célèbre de Gogol ! Cabaret, comédie musicale, marionnettes s’enchaînent au rythme d’un clavier aux accents tour à tour joyeux et pathétiques. Un grand moment de spectacle !" Le Courrier Picard
"On frissonne aux apparitions de l’hiver, on compatit aux efforts matinaux de la masse laborieuse de Saint Petersbourg, on s’amuse avec la bourgeoisie. Chaque détail prend du sens et confère une esthétique singulière à cette farce où comédiens et pantins assurent ensemble les grands rôles." La voix du Nord
"On a envie de crier sa joie, tant ce « manteau » est seyant, rien ne manque." Pariscope
"Il règne sur ce spectacle où souffle l’esprit du cabaret musical une humeur joyeuse, une invention réjouissante." Le Figaro
"Une farce au sujet tout à fait sérieux dont petits et grands ressortent éblouis". Le Parisien
"Du bel ouvrage, joyeux et judicieux, pour tout public." La Terrasse
"Chaque épisode révèle des trésors d’inventions scéniques…" Figaroscope
"Un délice, qu’il faut se hâter de déguster." Marianne
"Un pur ravissement, une soirée comme nous voudrions en passer chaque soir. A ne surtout pas manquer !" Theatretoiles
"C’est une sarabande de surprises, vous n’en croyez pas vos yeux, c’est formidable. C’est une merveille, vraiment." Le Monde
Un bon moment de théâtre tour à tour gai, émouvant et poétique !! Les marionnettes , remarquablement typées et manipulées ajoutent à la qualité du spectacle . Un bon travail et une excellente soirée !!
Un bon moment de théâtre tour à tour gai, émouvant et poétique !! Les marionnettes , remarquablement typées et manipulées ajoutent à la qualité du spectacle . Un bon travail et une excellente soirée !!
Place du théâtre (quartier de la Mairie) 94130 Nogent-sur-Marne
Voiture : Autoroute A4, au niveau de la Porte de Bercy en venant de Paris, prendre la sortie n° 5 “Nogent-sur-Marne”, rester sur la voie de gauche.