Manifeste artistique, quête éperdue d'un juste rapport à l'autre et au Monde, cette histoire de quatre conquistadors partis dévorer la Chine ancienne et spirituelle est aussi une dénonciation du positivisme conquérant de l'Occident de l'époque.
C'est l'œuvre du désir : passion amoureuse, soif de connaissance, volonté de conquérir et d'exploiter... Paul Claudel, parti comme diplomate en Chine, découvre la passion avec Rosalie Vetch, une femme mariée. Tiraillé entre son amour charnel et la découverte de sa foi catholique, il oscille de l'un à l'autre ne sachant à qui se donner entièrement.
« Etiam peccata » : dans cette réécriture de leur amour, leur chemin incertain vers Dieu passe par l'abandon, et par le crime. Balayer les lieux communs sur la toute puissante joie et l'innocence du verbe claudélien, pour donner à entendre l'âpreté, le cynisme, le désespoir de cette traversée.