Trois jeunes artistes à New-York
De la difficulté d’être un artiste
La presse
Trois jeunes artistes partagent un appartement à New-York. Quelques jours avant Noël ils se retrouvent dans un restaurant branché de l'East Village. Stephen, en attendant que ses pièces soient jouées, écrit des critiques de cinéma sur internet. Petra, auteur idéaliste, vient de rentrer après six mois passés à faire du strip-tease au Japon. Mark, ancien amant de Stephen, est également de retour après une cure de désintoxication au cours de laquelle il a trouvé la foi. Dans cette atmosphère de fin d'année, où les émotions sont exacerbées, chacun se débat avec ses sentiments et son profond besoin de s’affirmer en tant qu’artiste.
Avec un regard tendre et plein d'humour, Christopher Shinn pose les questions de l'art, de l'amour, de notre rapport aux autres et au monde qui nous entoure.
Adaptation de Sophie Vonlanthen.
Après Trois jours de pluie de Richard Greenberg, au théâtre de l’Atelier, Thomas Chagrin de Will Eno, à la Manufacture des Abbesses, voilà Le regard des autres de Christopher Shinn. Trois auteurs new-yorkais contemporains qui explorent, chacun à sa manière, le mal-être de l’époque. Un théâtre existentiel, centré sur les méandres de l’âme humaine plutôt que sur des péripéties de fiction. Chez Richard Greenberg, une famille recomposée engluée dans les secrets de familles. Chez Will Eno, un douloureux imprécateur dévoré par ses traumatismes enfantins. Chez Christopher Shinn, trois héros du quotidien qui se battent pour être artistes.
Déjà Design for living de Noël Coward (Sérénade à trois d’Ernst Lubitsch) racontait la vie de bohème d’un trio. Un auteur dramatique et un peintre américains qui luttaient pour survivre sous les toits de Paris. Avec, pour seul réconfort, la présence de l’amitié partagée… Quelques années plus tard, Christopher Shinn se permet une plus grande liberté de ton. Il proscrit le romantisme, les clichés, la glorification… Il présente la vie d’artiste comme un véritable exercice de guérilla urbaine… un parcours du combattant où le regard des autres est toujours là pour réduire en miette une fragile vocation.
Combien de carrières d’artistes se sont fracassées sur le mur de l’argent ? Il y a ceux qui abandonnent leur art pour gagner leur vie, ceux qui essayant de jongler entre travaux personnels et petits boulots, ceux qui rentrent dans le rang de la grande industrie du divertissement… Il y a mille façons d’être infidèle à son rêve. Cette liberté d’esprit se retrouve dans la vie sentimentale du trio. Fidèles à eux-mêmes ils inventent une vie à trois puisqu’ils ne peuvent vivre à deux. L’une aime l’un qui aime l’autre qui aime… Au final, les amants rentreront dans le jeu et détruiront ce trio utopique.
Ces explorations de l’intime sont observées par une figure divine souvent évoquée par nos personnages. Mais, un dieu qui serait débarrassé des oripeaux de la religion écrite par les hommes. Un dieu qui serait redevenu une présence sensible.
Pour finir, je remercie Sophie Vonlanthen et Yann Reuzeau de m’avoir invité à mettre en scène cette pièce et je salue la troupe, l’équipe et l’esprit de la Manufacture des Abbesses.
Gilbert Désveaux, Mardi 27 janvier 2009
« Une pièce d’une incroyable densité. » Le Pariscope
« La pièce est excellente. La mise en scène est très précise et les comédiens sont parfaits. » Figaroscope
« Une pure merveille sur l’amour et l’humanité, traitée avec finesse et émotion. » le most
« Quant au regard des spectateurs il s’est naturellement allumé de plaisir et de connivence. Courrez à la Manufacture des Abbesses pour être parmi les premiers à voir un spectacle promis à un beau succès. » froggy’s delight
« Si le texte de Christopher Shinn est cru, il est surtout enlevé et drôle. Un vrai plaisir. » Les trois coups
« Une touchante chronique du mal-être de notre époque dépeinte par le talentueux Christopher Shinn ! » Theatreonline
« Christopher Shinn est l’un des tous meilleurs auteurs de la nouvelle génération américaine. » The New York Times
« Shinn apparaît comme un jeune Woody Allen pour le nouveau millénaire, brillant et souvent hilarant, il dépeint les doutes, le mal-être et l’égocentrisme chronique des jeunes artistes de l’East Village. Sa pièce est acerbe, intelligente et touchante. » Le Daily Telegraph (Londres)
« Le regard des autres parle de rêve et d'amour. Une telle écriture est rare. » The Independent (Londres)
« Avec grâce et compassion, Shinn dessine des personnages piégés en eux-mêmes, incapables de donner un sens à leur vie. » The Guardian
7 rue Véron 75018 Paris