Sur le spectacle
Un Salon Berlioz à la Péniche Opéra
Mélodies et extraits d’œuvres joués dans le Salon Berlioz
Revue de presse
Distribution
Après le Salon Rossini, le Salon autour de Madame de Sévigné et de Jean de La Fontaine, voici notre nouveau " Salon musical " . Cette fois-ci, le texte est celui de Berlioz, choisi dans ses mémoires et correspondances. Et notre propos : aller à la recherche de Berlioz…
Les musiques interprétées sont habituellement peu jouées et, pour ce spectacle, arrangées par Jean-Pierre Arnaud pour l’Ensemble Carpe Diem.
S’il existait une ligne reliant les génies de la musique française, Berlioz en serait, avec Rameau, Bizet et Debussy, l’un des points principaux.
Romantique, Passionné, Bouillant, Puissant et Atypique, (d’aucuns diront : bizarre, brouillon, mal fichu, bruyant et inabouti) il le sera tout au long de sa vie, et à travers sa musique.
Son autobiographie nous le montre aussi comme un véritable personnage de roman et tous ses écrits comme un véritable et grandiose littérateur. Le piano n’était pas son instrument, il préférait Shakespeare, Virgile et la flûte à bec, composant de tête ou à la guitare. Imaginez Les Troyens à la guitare ! Inattendu, vraiment... Ou tout simplement génial.
Yves Coudray
Un Salon Berlioz à la Péniche Opéra
Yves Coudray, ténor, et Jean Pierre Arnaud, hautboïste, par essence cibles idéales de notre grand romantique, ont su découvrir au-delà des caricatures outrancières que le compositeur a laissées de leurs corporations respectives, à travers ses mémoires, ses critiques et sa correspondance, un homme profondément émotif et émouvant, un immense artiste.
Yves Coudray découvre Berlioz lorsque sa mère lui offre La vie de Berlioz racontée aux enfants.
Après avoir lu les Mémoires, Jean-Pierre Arnaud fonde son ensemble Carpe Diem et prend le compositeur pour fétiche.
En une heure et demie Le Salon Berlioz va nous présenter le poète, le musicien, l’écrivain et l’artiste à partir de textes et de musiques peu connus.
" J’ai commencé par écrire un début de pièce, raconte Yves Coudray mais je me suis rapidement aperçu que Berlioz était le mieux placé pour parler de lui. Pas question de créer des personnages fictifs comme je l’avais fait pour le Salon Rossini. J’ai décidé de n’utiliser que des textes de Berlioz ; ils sont si variés que je n’ai eu que l’embarras du choix. Au départ j’ai écrit sans barrières. En est sorti un scénario qui avait les proportions des Troyens. J’ai dû élaguer ! J’ai pris les passages les plus saillants, les plus étonnants, et surtout les plus éloignés des clichés auxquels Berlioz est généralement réduit. Berlioz romantique, Berlioz passionné, bouillant atypique certes, mais Berlioz c’est aussi un musicien d’une immense pureté qui se bat pour sa musique autant que pour celles des autres, un homme dont l’intransigeance n’avait d’autre objet que la défense des créateurs, le respect des œuvres, la sincérité des interprètes. "
Pourfendeur des arrangeurs, Berlioz se fait arranger. Jean-Pierre Arnaud et Yves Coudray se justifient à l’unisson :
" L’illustration musicale du salon fait appel à de nombreuses mélodies pour chant et piano. Berlioz ne les a pas instrumentées par manque de temps, assure Jean Pierre Arnaud ; il a tellement travaillé sur le coloris instrumental que cela n’aurait pas été juste de ne le jouer qu’au piano. Avec quatre chanteurs et cinq musiciens de Carpe Diem (flûte, hautbois, harpe, alto et violoncelle), nous lui offrons un instrumentarium auquel son esprit curieux ne se serait pas opposé. Et la transcription n’est pas une trahison ! Je pense qu’un effectif réduit peut tout aussi bien mettre en valeur l’esprit d’une œuvre qu’une grande masse orchestrale. Nous avons essayé de mettre un grand sentiment dans un petit espace et avons recherché la rugosité, l’énergie et l’ironie qui caractérisent si bien Berlioz " .
Dans ce salon, le rocambolesque voisinera avec l’émotion pure, le convoi funèbre de Roméo et Juliette avec la chanson de la Puce extraite de La Damnation de Faust, La Captive avec La Belle voyageuse et si les textes retenus seront parfois très drôles, c’est que la pureté et la noblesse de Berlioz s’expriment rarement sans humour.
" Hector nous pardonnera " , conclut Yves Coudray. C’est le pari du Salon Berlioz !
François Piatier
Mélodies et extraits d’œuvres joués dans le Salon Berlioz
Mélodies
Chanson à boire, mélodie irlandaise sur une poésie de Th. Gounet d’après Th. Moore (1829)
Chant guerrier, mélodie irlandaise sur une poésie de Th. Gounet d’après Th. Moore (1829)
Chant des Breton, sur une poésie de Brigeux (1850)
La Captive, mélodie orientale sur une poésie de Victor Hugo (1834)
Le Trébuchet, mélodie sur une poésie de E. Deschamps (1850)
La Belle Voyageuse, mélodie irlandaise sur une poésie de Th.Gounet d’après Th Moore(1830)
La Mort d’Ophélie, ballade sur une poésie de E. Legouvé d’après Shakespeare (1848)
Autres extraits
Chant du bonheur, extrait de Lelio
Chanson de la puce, extrait de La Damnation de Faust
Duo : Comment le dédain pourrait-il mourir, extrait de Béatrice et BénédicteSérénade de Méphisto, extrait des Scènes de Faust
Les Follets, extrait de La Damnation de Faust
Trio : Demain soir, mardi gras, extrait de Benvenuto Cellini
Convoi Funèbre de Juliette, extrait de Roméo et Juliette
Harold aux montagnes, extrait de Harold en Italie
Texte de Berlioz choisi parmi ses mémoires et ses correspondances.
" Pendant plus d'une heure et demie, pas un texte, pas une note qui ne soit de Berlioz. (…) Mireille Larroche, qui excelle dans le registre de la miniature, mène tambour battant une mise en espace qui sonne clair et juste, un savoureux nuancier (décors et costumes ivoire et abricot) où les acteurs-chanteurs se meuvent avec aisance. L'Ensemble Carpe Diem tient le haut du pavé, défendant avec un bel engagement l'orchestration inventive de J.P. ArnaudLe Monde, mars 2000 " Ce salon Berlioz offre une vision nuancée, intimiste du compositeur. Françoise Masset d'un naturel et d'une présence incontestable, se détache parmi les chanteurs. " Le Monde de la Musique, avril 2000 " Yves Coudray a choisi quelques extraits -drôles, émouvants, toujours étonnants de lettres et des inimitables " mémoires " du génial et irascible compositeur (…). Une heure et demie de bonheur " Le Quotidien du Médecin, mars 2000Le charme, l'intelligence et la curiosité de ce spectacle est de vous emporter dans des atmosphères pleines de fougue et de tumulte sous une apparence souriante et légère. (…) Une heure et demie délicieuse, où Mireille Larroche a raffiné et abouti sa mise en scène comme jamais " Le Parisien, mars 2000
Scénario : Yves Coudray
Adaptation musicale : Jean-Pierre Arnaud
Françoise Masset, soprano
Christophe Crapez, ténor
Yves Coudray, ténor
Lionel Peintre, baryton
l’Ensemble Carpe Diem :
direction et hautbois, Jean-Pierre Arnaud
Flûte, Marine Perez
Alto, Vincent Aucante
Violoncelle, Emmanuelle Bertrand
Harpe, Christine Icart
Face au 46, quai de Loire 75019 Paris