Le veilleur de nuit

La pièce
Mot du metteur en scène
Les comédiens

• La pièce

Comédie en trois actes. Pour retrouver confiance et sérénité, le vieux protecteur d’une demi-mondaine en vient à confier à son jeune rival le rôle de « veilleur de nuit » de la belle.

La pièce a été créée le 2 février 1911 au Théâtre Michel.

• Mot du metteur en scène

Le Veilleur de nuit est une des meilleures comédies de Sacha Guitry. Elle a de la gaieté, de l’esprit, de l’exubérance, de l’émotion, de l’ironie. Beaucoup d’intelligence. Elle a la désinvolture et l’audacieuse assurance de la jeunesse. Il y a du comique, et même du bouffon, et une facilité soudaine à envisager les choses sous leur aspect sérieux et quasi mélancolique. Sacha Guitry a de l’aplomb, mais il n’a pas de toupet. Il n’est jamais effrayé, jamais arrêté par les sujets qu’il aborde, par les types qu’il entrevoit, par les mots qui lui viennent à l’esprit. Et cette liberté n’est jamais affectée ni cynique ; même si on a pu évoquer à son propos le grand nom d’Henri Becque. René Benjamin a très joliment dit de lui qu’il était notre Molière ; je ne crois pas exagérer en reconnaissant moi-même que Sacha Guitry a du génie.

Ces lignes, que j’aurais tant aimé avoir écrites, sont - lors de la création du Veilleur de nuit en 1911 - de Léon Blum, le critique le plus intelligent de son époque.

J.-L.Cochet

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• Les comédiens

Pierre Delavène
Quand je vois jouer Pierre Delavène, et, plus encore, quand j’ai le plaisir de lui donner la réplique, je pense à ce merveilleux compliment qu’avait fait André Maurois à un comédien anglais : il ne suffit pas d’avoir de l’esprit, il faut en avoir encore assez pour s’abstenir d’en avoir trop.

Carole Bianic
Je me félicite que Carole Bianic ne parle pas l’anglais, car on se serait là-bas immédiatement emparé de cette petite sœur de Vivien Leigh pour lui faire jouer Rosalinde et Bénédicte. Et nous n’aurions, nous, plus personne pour rendre leur finesse et leur grâce aux Silvia de Marivaux et à la Rosine de Beaumarchais.
- Comment ? Ah ! tu parles parfaitement l’anglais ! I am sorry -

Elisabeth Capdeville
Restons anglophiles ; ne serait-ce que pour apprécier le plaisir d’avoir, chez nous, une autre Judith Anderson et une nouvelle Martita Hunt, en une seule comédienne, surprenante et singulière.

Les invités
Je les voulais élégants, sachant respirer, écouter et réaccentuer… je n’ai pas eu à aller bien loin pour les trouver. Ils avaient été à bonne école.

J.-L.C.

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