Après l'apocalypse, un nouvel ordre s'installe. Zombies et humains doivent cohabiter. Qui mérite de diriger qui ? Qui sauver et qui condamner ? Résolument corrosive et véritablement moderne, cette comédie satirique de Julien Guyomard nous fait réfléchir sur notre propre société. Efficace, drôle et pertinent !
L’apocalypse zombie a déjà eu lieu. Un nouvel ordre social est en train de s’inventer. Une société coupée en deux, d’un côté les humains, survivants retranchés derrière les barricades, de l’autre les zombies, les « sous-vivants », peut-être nos doubles monstrueux. Les premiers sont en haut de l’échelle sociale, la cohorte des seconds pédale pour éclairer les premiers. Mais jusqu’à quand ? Avant la révolte des zombies, nos survivants vont devoir inventer quelque chose pour justifier l’ordre social : le mérite ! Qui veut, peut. Non ?
Julien Guyomard – qui signe le texte et la mise en scène de cette comédie allégorique satirique – a choisi de s’intéresser aux rouages de la méritocratie. Forcés à cohabiter, humains et zombies se cognent aux murs de cette société à deux vitesses. Jusqu’au jour où le zombie Clairvius parvient à passer de l’autre côté, à intégrer le comité central dirigé par les humains. Mais si un zombie réussit, gagnant ses galons de cadre sup’, qu’est-ce qui empêche les autres d’y arriver ? Les zombies méritants sont-ils les bienvenus ? Ou l’ascenseur social serait-il légèrement enrayé ?
« Avec habilité, Julien Guyomard change de registre sans jamais tomber dans la caricature et croque avec mordant les travers de nos sociétés contemporaines qui sous couvert d’égalité, de fraternité et de bien-pensance progressiste ont tendance à vriller en dictature dite éclairée. Jonglant habillement entre situations cocasses et dialogues ciselés, il démonte avec humour et ingéniosité l’hypocrisie des rapports sociaux qui nous unissent aux autres et qui souvent laissent transparaître une domination sous-jacente. » L'Œil d'Olivier, Olivier Frégaville-Gratian d'Amore
« Comédie de zombies loufoque et politique, Les Méritants traverse les genres avec aisance. Julien Guyomard y déploie un regard subtil sur le totem du mérite tel qu’il est utilisé dans nos sociétés à partir d’une fiction post apocalyptique et surtout très drôle. Un spectacle original et artisanal à la fois, qui fait rire en même temps qu’il stimule la pensée. » Sceneweb, Éric Demey
« On pense à Orwell ou à Swift en découvrant ce monde d’après l’apocalypse zombie, où les vivants sont désormais contraints de vivre avec les morts putréfiés. Ni langueur, ni longueur dans la mise en scène, le jeu ou le texte : on est saisi du début à la fin par la perspicacité de l’analyse anthropologique et sociologique, la malice des répliques, l’alliance entre la sagacité et l’ironie et la capacité, surtout, à manier le grotesque et la farce avec un tel aplomb. » La Terrasse, Catherine Robert
« Entre le comic-book gore et le manga japonais Julien Guyomard dessine un road movie déjanté et tragique. Nostalgiques de Nosferatu, aficionados de La Nuit des morts-vivants ou pas, si vous êtes convaincus que le théâtre peut être un sport de combat comme la sociologie, courrez à la tempête seul ou en famille car les jeunes apprécieront cette allégorie qui pose de vraies questions. Un Fauteuil pour l'Orchestre, Sylvie Boursier
« Le tour de force de cette dystopie parodique et politique marquée par les travaux en sociologie de François Dubet et d’Annabelle Allouch, est d’avoir réussi à se saisir du thème populaire du zombie pour permettre à tous les spectateurs de penser avec humour les déséquilibres et déterminismes sociaux. Le zombie s’appelle l’Autre, le différent en apparence, l’étranger, celui qui vit dans la grande pauvreté. » État-Critique, Courteline
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