Les Noces de Betia

Un hymne irrévérencieux au corps et à la liberté mis en scène par René Loyon.
CLASSIQUE Terminé

Un hymne irrévérencieux au corps et à la liberté, par un jeune homme de la Renaissance ou comment la poésie orale est, encore aujourd’hui, une arme de la jeunesse.
  • Un hymne au corps et à la liberté

Le jeune Zilio est désespérément amoureux de la jolie Betὶa. Pour la conquérir, il demande l’aide de son ami Nale, prétendu expert en séduction… Dans ce texte fondé sur le plaisir de la palabre et les numéros d’acteurs, Ruzante, comme son contemporain Rabelais, fait feu de tout bois pour parodier les controverses philosophiques et religieuses, railler tous les dogmatismes et chanter un hymne irrévérencieux au corps et à la liberté.

  • La presse

« C'est sur la présence des comédiens, la distribution est d’ailleurs parfaitement bien ajustée, et l'originalité des personnages que reposent essentiellement le spectacle rythmé par la mise en scène vive et efficace de René Loyon. » La revue du spectacle

« La superbe traduction de Claude Perrus y est pour beaucoup. Dès le départ, les comédiens donnent le ton, en campant des personnages hauts en couleurs, très dessinés, allant puiser du côté de la farce et de la commedia sans pour autant perdre de leur sincérité... Et une fois les ingrédients de cette comédie mis en place, on se laisse alors furieusement embarquer dans un tourbillon de scènes insensées, imprévisibles et hilarantes. » Moussa Kobzili, Le Coryphée

« Une gouaille tonitruante – facétie, moquerie, raillerie narquoise – se déploie sur la scène, au-delà des pleurs et plaintes de l’amant bousculé et déstabilisé. Les comédiens s’en donnent à cœur joie. » Véronique Hotte, Hottello

« Comme beaucoup de pièces de jeunesse, elle est libre, folle, impossible, riche, naïve, exaltée… La liberté de ton, la liberté de mœurs, la violence désordonnée des sentiments en font une drôle de comédie. Sur le magnifique plateau du Théâtre de l’Epée de Bois, René Loyon nous offre une belle mise en scène. » Jean-Luc Jeener, Le Figaroscope

« Ames prudes s’abstenir… Langue crue et charnelle (très bien traduite par Claude Perrus), diatribes et situations toujours renouvelées font de cette pièce une chevauchée tous azimuts… » Emmanuelle Bouchez, Télérama

« Un monde paysan plein de verve, bourré de plaisanteries grivoises, qui traite la morale par-dessus la jambe. (...) Quelle rigolade !» Mathieu Perez, Le canard enchaîné, 13 septembre 2017

« René Loyon crée en France avec bonheur les Noces de Betia, d’Angelo Beolco dit Ruzante (…). On s’enchante de la langue rendue en français par Claude Perrus (…). Stimulés par une mise en scène de grande intelligence, ils sont sept à y aller de bon cœur avec véhémence et en souplesse (Charly Breton, Maxime Coggio, Titouan Huitric, Yedwart Ingey, Olga Mouak, Marie-Hélène Peyresaubes et Lison Rault), sillonnant avec esprit le vaste plateau au mur du fond troué d’ogives, sciemment éclairé par Jean-Yves Courcoux. » Jean-Pierre Leonardini, L’Humanité

« Cette pièce à la langue savoureuse est interprétée avec brio par sept comédiens pleins d’humour. Ne ratez pas ce spectacle. » Edith Rappoport, Théâtre du blog

« Premier effet visible et sonore : le rire irrépressible qui secoue les bancs des spectateurs. » Médiapart

  • Note d'intention

En ces temps inquiétants qui sont les nôtres, il pourrait paraître incongru – après avoir mis en scène Berlin 33, spectacle grave consacré à la montée du nazisme –de nous intéresser à Ruzante, un auteur de comédies un peu perdu de vue aujourd’hui ... Mais ce serait méconnaître la force de transgression et la liberté de ton inouie qui s’expriment chez ce singulier acteur de la Renaissance qu’était Ruzante.

La Renaissance italienne est cet extraordinaire moment de l’histoire européenne, qui voit la naissance de la philosophie humaniste ; ce momentoù le désir de savoir, de connaître, d’élargir l’horizon, d’en finir avecla tyrannie des dogmes et de l’intolérance, se conjugue avec des désordres et des violences en tout genre, des guerres meurtrières, de tragiques retours en arrière.

Sans vouloir établir des comparaisons abusives, il semble que la période que nous traversons, avec ses chamboulements spectaculaires et ses questionnements angoissés face à un futur indéchiffrable, mais aussi sa prodigieuse créativité, n’est pas sans rapport avec ce grand moment de bascule qu’a été dans toute l’Europe cette Renaissance née en Italie.

Les Noces de Betìa – dont ce sera la création en France -est la deuxième pièce d’Angelo Beolco dit Ruzante. C’est une pièce de jeunesse, son auteur a 22 ans quand il l’écrit ; elle est joyeuse et désordonnée, elle mêle la farce et ses racines médiévales à l’ironique questionnement philosophique. L’Amour est son thème principal, dans ses dimensions charnelles, pulsionnelles, affectives, sociales, mais aussi métaphysiques... «J’ai toujours entendu dire, comme parole d’Evangile, que notre monde sans amour ne pourrait pas durer plus de deux heures, et qu’aussitôt après viendrait la fin des temps », dit Zilio, le jeune homme énamouré de notre histoire.

Une histoire simple : dans un village de la région de Padoue, la jeune Betìa est courtisée par un amoureux transi et par un coureur de jupons. Enlèvement de la belle, restitution forcée, querelles, réconciliations suivies de coups et blessures mettent en émoi tout le village avant, pendant et après le mariage, jusqu’à ce qu’un pacte de libre-échange soit conclu entre les principaux intéressés.

La vitalité du monde paysan, ses passions et sa violence, ses emportements irrationnels s’expriment là dans une langue qui rappelle celle deRabelais, autre monstre sacré de la Renaissance, dont Ruzante est l’exact contemporain. Rabelaisien, il l’est encore bien sûr par l’humeur farcesque, la paillardise, l’extraordinaire invention langagière, mais aussi par une façon goguenarde de tourner en dérision les postures moralisatrices et de rappeler la réalité concrète du corps et de ses exigences.

Quand de nouveau nous assaillent les intégrismes en tout genre, cette irrévérence, ce tir de barrage tout azimut contre l’esprit de secte fait du bien au corps et à l’âme.

René Loyon

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois

Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie Restaurant
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 210 m, Stade Léo Lagrange à 560 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).

    Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois
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Spectacle terminé depuis le dimanche 15 octobre 2017

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