Solange et Claire, deux sœurs, vivent dans l’ombre de Madame. Entre violence et tendresse, elles nous entraînent dans un abîme de folie qui prendra lentement la forme d’un tombeau. A qui sera t-il destiné ?
Par la Cie du Théâtre de Sarah.
Fallait-il remonter cette pièce tant de fois mise en scène ? Oui, trois fois OUI ! Cette jeune compagnie prouve que le thème de la lutte des classes et de la domination est plus que jamais d’actualité. Les quatre interprètes, servies par une scénographie juste comme un bon mot, livrent ici une version où le désir pointe, circule et s’affirme. N’est-ce pas finalement ce qu’il y a de meilleur ? Je crois pouvoir dire que Genet aurait été ébloui, comme devant la grâce d’un jeune palestinien. Ces talents là lui rendent un hommage mérité, non convenu, afin d’ offrir au public un travail qui, chaque week-end devrait attirer les adorateurs de l’auteur, les amateurs de théâtre et tout ceux qui veulent une surprise ardente et sagace.
Quelle intensité ! J'en ai vu des versions des "Bonnes" de ce cher Jean Genet, et certaines auraient mérité que je déverse mon fiel. Pour cette adaptation, je préfère tremper ma plume dans le miel... Les mélopées étranges du choeur viennent ici souligner sans l'effacer l'émotion du jeu. Les bonnes enveloppés dans leur camisole s'invectivent, se touchent, se déchirent, se couvrent tour à tour de crachats et de caresses... Une entité à deux têtes, un malheur partagé que précipite l'apparition d'une Madame terriblement aimante, et frivole, qui renvoient ses servantes au rang d'un animal de compagnie. Le jeu est là, les jeux sont faits, et les bonnes nous font frémir...
Fallait-il remonter cette pièce tant de fois mise en scène ? Oui, trois fois OUI ! Cette jeune compagnie prouve que le thème de la lutte des classes et de la domination est plus que jamais d’actualité. Les quatre interprètes, servies par une scénographie juste comme un bon mot, livrent ici une version où le désir pointe, circule et s’affirme. N’est-ce pas finalement ce qu’il y a de meilleur ? Je crois pouvoir dire que Genet aurait été ébloui, comme devant la grâce d’un jeune palestinien. Ces talents là lui rendent un hommage mérité, non convenu, afin d’ offrir au public un travail qui, chaque week-end devrait attirer les adorateurs de l’auteur, les amateurs de théâtre et tout ceux qui veulent une surprise ardente et sagace.
Quelle intensité ! J'en ai vu des versions des "Bonnes" de ce cher Jean Genet, et certaines auraient mérité que je déverse mon fiel. Pour cette adaptation, je préfère tremper ma plume dans le miel... Les mélopées étranges du choeur viennent ici souligner sans l'effacer l'émotion du jeu. Les bonnes enveloppés dans leur camisole s'invectivent, se touchent, se déchirent, se couvrent tour à tour de crachats et de caresses... Une entité à deux têtes, un malheur partagé que précipite l'apparition d'une Madame terriblement aimante, et frivole, qui renvoient ses servantes au rang d'un animal de compagnie. Le jeu est là, les jeux sont faits, et les bonnes nous font frémir...
20, rue Théodore Deck 75015 Paris