Les elles ont des ailes

du 23 au 27 mars 2004

Les elles ont des ailes

Théâtre, danse orientale, claquettes contemporaines, chansons actuelles, danse contemporaine, peinture... La programmation du spectacle Le ventre rouge est l’occasion pour la compagnie Les alouettes naïves d’inviter d’autres artistes, dont les interventions auront pour fil conducteur un thème : les femmes.

Les femmes à l'honneur
1ère partie : Le ventre rouge

2ème partie : les artistes invités

Mardi 23 mars : Gravitation

Mercredi 24 mars : L’arène elliptique

Jeudi 25 mars : Gravitation

Vendredi 26 mars : La Rasbaïa
Samedi 27 mars : Les Demeurées
Exposition

La programmation du spectacle Le ventre rouge au théâtre du Chaudron, est l’occasion pour la compagnie Les alouettes naïves d’inviter d’autres artistes, Bérengère Altieri-Leca (danseuse contemporaine), la Rasbaïa (groupe de chansons actuelles), Gislaine Avan (danseuse de claquettes contemporaines), Eric de Dadelsen (metteur en scène), Linda Bougherara et Karima Rekhamdji (peintres)...

Le fils conducteur entre le ventre rouge et les interventions de ces artistes c’est un thème : les femmes.

Il s’agit également pour nous de réunir des artistes qui nous sont proches par leurs démarches, qui comme nous envisagent l’acte de création comme une prise de parole, un positionnement et un regard sur le monde, un acte poétique qui provient d’une urgence, un acte d’espoir aussi.

Nous leur avons demandé de parler des femmes, sachant que leur façon sera différente de la nôtre, et peut-être aussi justement, parce qu’elle sera différente. Leurs outils ne sont pas les mêmes, leurs regards non plus. De la confrontation de ces univers naîtra, nous l’espérons, des rencontres, des réflexions, du sens, des rêves...

Emmanuelle Rigaud

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Spectacle où l’écriture de poétesses algériennes et la danse nous racontent un monde poétique au féminin.

Cette danse appelée si joliment par la sociologue Fatima Mernissi : “danse d’auto-valorisation”, j’avais envie de lui faire rencontrer la parole si forte de ces auteurs algériennes. La danse orientale et la poésie de ces femmes sont deux écritures ancrées dans le corps.

Deux femmes nous font assister à leur intimité. Qui sont-elles ? Mère et fille, complices, ennemies, deux solitudes ou deux représentations d’une même femme ?

Intimité de femmes qui se sont construites contre quelque chose et qui prennent leur place par des modes d’expressions différents : danse, parole et écriture. Ce sont à chaque fois des façons de revendiquer une féminité.

Au delà de la question de la place des femmes dans les sociétés islamiques, c’est la place et le regard posé sur le corps des femmes, en général, dont je veux parler. Qu’en est-il de notre regard ? Accepterons nous, hommes et femmes, que ce corps si dérangeant ait aussi une parole ?

Tout cela se passe dans un monde poétique et suspendu qui représente un temps intérieur, intime, si difficile à se donner.

Faire se rencontrer une danse qui prend sa source dans la tradition arabe et la poésie de ces femmes de l’ Algérie depuis le début du 20ème siècle jusqu’à nos jours ; c’est faire se rencontrer deux langages investis par des femmes pour qui toute expression personnelle est une urgence.

Après avoir travaillé comme comédienne avec Stanislas Nordey et Mohamed Rouabhi, entre autres, ce spectacle est pour moi le début d’une démarche. Il tente de mettre en évidence ce que Mohamed Kacimi, auteur algérien, dit dans une de ses pièces : “ les femmes, c’est un complot pour la vie ”.

Emmanuelle Rigaud

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Mercredi 24 mars : L’arène elliptique

Duo pour une danseuse et un musicien, chorégraphié et interprété par Bérengère Altieri Leca, musique composée et interprétée par Norbert Lucarain.
Association la R.A.VI (la Recherche dans les Arts Vivants)
Durée : 25 minutes.

“Il danse en jouant,
vibrant, bravant les vagues de ses mélodies voyages
il tangue, swingue, maîtrise les virages
il attise et frappe le feu de ses pieds
il met le feu sa musique est fumée
fumée d’un délire délicieux
parfum de gaité et de jeu
elle reste, reste, et après l’avoir respiré je la souffle en dansant
elle sort de mes mains, de mes bras, de mes jambes, de mon dos
elle sort en volute me métamorphosant
transformant l’espace en arène elliptique”

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Mardi 23 et jeudi 25 mars : Gravitation
Compagnie Tempo Cantabile, claquettes contemporaines
Chorégraphe et interprète : Gislaine Avan
Flûtiste : Alexis Morel
Durée : 40 minutes environ

Gravitation est une performance variable. Intégrée à un processus de création, gravitation s’envisage comme une variation de spectacles en des formes très diverses autour d’un même propos. “A la surface du sol s’ajointent le corps de la terre et le corps de l’homme. Depuis ce point d’appui d’ancrage et d’énergie, dans un désir d’apesanteur constamment défié, le danseur de claquettes en quête de légèreté, joue de son poids et de la gravité.”

La variation que nous proposera Gislaine Avan sera davantage axée sur le thème proposé,” les femmes”, et se déroulera dans le prolongement du ventre rouge.

Les spectateurs découvriront l’installation dans le foyer en sortant de la salle de spectacle. On peut d’ores et déjà dire que dans sa façon de s’approprier une danse populaire et connotée comme les claquettes, mais aussi dans la force que dégage sa danse, une féminité et une identité qui s’affirment, des liens évident s’imposent avec Le ventre rouge.

Dans le parcours de Gislaine Avan, le décloisonnement des disciplines est une réalité bien avérée. Autour des claquettes se greffent d’autres univers : musique, poésie, cinéma, théâtre... avec la passion de proposer une nouvelle expression à cette discipline trop souvent cantonnée à la performance ou au divertissement.

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Vendredi 26 mars : La Rasbaïa, chansons actuelles, engagées et poétiques.
Paroles et musiques de Jean-Luc Priano et Bérengère Altieri-Leca.
Bérengère Altieri-Leca au chant, à la danse et aux petites percussions, Jean-Luc Priano et François Michaud (musiciens).
Durée : 1 heure

La Rasbaïa est un nom d’origine marseillaise qui signifie “ à la volée ”. Les enfants, à Marseille, quand ils jettent des billes ou des cailloux en l’air crient : A la rasbaïa !

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Samedi 27 mars : Les Demeurées de Jeanne Bénameur

Mise en scène d’Eric de Dadelsen.
D’après le livre de Jeanne Bénameur Les Demeurées.
Scénographie : Jean-Pierre Gallet
Avec : Danièle Klein
Durée : 1 heure.

“ De l’écriture de Jeanne Bénameur, je voudrais parvenir à faire entendre dans la réalité du plateau à la fois le concret de son histoire, de ces personnages, simples, frustres parfois, mais charnels toujours ; les objets, les meubles du quotidien, mouchoirs de toile ou de lin, porcelaines aux couleurs passées, portes de bois vermoulue, matelas de laine ; les sentiments tus mais qui n’existent pas moins et à la fois, le regard que l’auteur porte sur ses personnages, une tendresse, une compréhension, une acceptations parfois de la dureté des choses comme elles sont, mais aussi une forme d’élévation de pensée, une distance poétique ; une intimité aussi des univers féminins, profonds, entiers et secrets. Et puis, il y a la violence sourde, silencieuse et terrible. D’être contenue, la rend plus virulente, de n’être pas nommée la rend plus irréversible.”

Eric de Dadelsen, metteur en scène

Le spectacle sera légèrement adapté pour correspondre aux contraintes techniques des cette semaine au théâtre du Chaudron. Sa présence se justifie à deux titres, en premier lieu les thèmes abordés dans le spectacle : l’histoire d’une mère et d’une fille, l’illettrisme... Mais aussi parce que la compagnie Les alouettes naïves prépare un projet de création dont Jeanne Bénameur sera l’auteur.

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Du 23 au 27 mars dans le foyer du théâtre.

1) Karima Rekhamdji
Scénographe, peintre/décoratrice pour le cinéma, artiste peintre.
Elle est née en Algérie à Constantine, venue en France à l’âge de huit ans.
Elle a un travail de peintre personnel depuis de longues années.
Elle a réalisé 2 expositions en 2003, notamment avec la mairie de Paris à la Bibliothèque Couronnes.br> En 99 elle réalise une aquarelle géante pour la rénovation de la gare Denfert-Rochereau.
En 94, elle participe à une exposition collective “autour de l’érotisme” au “refuge, centre de poésie” à Marseille.

Au théâtre du Chaudron elle exposera quelques toiles de sa série intitulée “Sous les pieds des femmes”. Elle réalisera également une installation dans le même endroit et en lien avec les tableaux et les spectacles.

2) Linda Bougherara
Elle est algérienne et vit en France depuis une dizaine d’années.

“Dans la peinture de Linda Bougherara, la couleur est affirmation de vie. Elle est source d’énergie et génère un espace d’images, piège envoûtant pour une dérive imaginative dans lequel chacun évoluera suivant sa propre intériorité.”

Expositions individuelles :
Novembre 2003 Âmes voyageuses - Galerie Mabel Semmler, Paris 3ème.
Mars 2000 Regards de femmes - Maison des femmes, Paris 11ème
Juin 1998 Parcours citoyen - Galerie Cause Commune, Bruxelles
Novembre 1996 Peinture Maghrébine au Féminin - Centre culturel, Angoulême
Mai 1995 Regards Sur Soi - Galerie Chez Louise, Paris 13ème
Mars 1995 Fragments de vie - Centre culturel, Thionville

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Spectacle terminé depuis le samedi 27 mars 2004

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