La Pièce
Intentions
Ouverture ! C’est le mot clé ici !!!
La Compagnie
Pièce de Philippe Blasband, écrite en 1996.
« Cette première séance, c’est pour se rencontrer, se connaître, se rendre compte qu’on est pas seul, que d’autres ont un problème avec le chocolat, un problème semblable au sien, et en même temps différent, prenant des formes différentes.
Trop souvent, quand on mange du chocolat, on est seul, on le fait presque en cachette, comme si c’était une chose honteuse, comme si on se… - vous voyez ce que je veux dire ? »
Vraisemblablement, un mal hante certains esprits dans nos sociétés : « la chocolatomanie ».
Nous nous retrouvons donc dans une séance de thérapie de groupe à laquelle participent quatre femmes : Elodie, Liliane, Marielle et bien sûr la thérapeute.
Leur mission : partir à la recherche de leur « événement déclencheur ».
Pourquoi sont-elles regroupées ici ? Que cherchent-elles vraiment ? Pourquoi refusent-elles de se livrer ?
La thérapeute, impuissante, se remettra elle-même en question et s’abandonnera à des confidences pour le moins étranges…
« Le chocolat, on l’aime bien, on aime bien le goût, on aime la douceur, parce que c’est doux quand ça fond sous la langue ; c’est comme rester au chaud, dans son duvet, le matin, après s’être réveillé…
Mais si on en mange autant, c’est évidemment parce qu’il y a autre chose… mais moi, cette autre chose, je ne veux pas qu’on y trifouille ! »
Philippe Blasband
Cette pièce met l’accent sur la non-communication qui existe de nos jours.
Les gens ne prennent plus le temps de se parler et j’irai jusqu’à dire qu’ils ne prennent plus le temps de se connaître eux-mêmes.
De ce fait, on peut observer un manque de confiance flagrant en Soi et en l’Autre qui crée des troubles évitables si chacun se prenait en main et s’ouvrait un peu plus.
« Je ne sais pas ce que j’ai… J’me sens pas bien…C’est pas grave. Je vais aller chez le médecin : il trouvera bien quelque chose à me donner. Ça ira mieux, c’est sûr. »
Dans la pièce, on retrouve trois femmes, vraisemblablement dérangées, épaulées par une thérapeute.
Alors que le rythme soutenu nous installe dans la comédie, la dernière scène refroidit les esprits et remet chaque chose à sa place :
la thérapeute « crachera sa valda », sous l’œil médusé de ses patientes, et du coup se libérera du poids de la culpabilité. Elle sentira sa féminité renaître et s’autorisera à rire de nouveau !
Les trois autres (malades présumées) feront spontanément un bilan et ressortiront bouleversées, apaisées, allégées, du simple fait d’une prise de conscience :
« J’ai des problèmes ! Ok, ça c’est vrai ! Mais ne sont-ils pas surmontables ?
Ai-je vraiment besoin d’une psychanalyse à tout prix ?
D’ailleurs, la psychanalyse est-elle le seul remède à mes problèmes ?
Au fond,… sont-ce de vrais problèmes ? ? ? ».
Une envie, une pulsion : du fantasme au passage à l’acte, il n’y a parfois qu’un pas…
69 %
Je l’envisage
Sous l’alu, je le caresse
Je défais son habillage
Mes résolutions je les délaisse
Je goûte son enrobage
Un interdit que je transgresse
Puis je l’effeuille
Je me glisse dans le fauteuil
Je l’aime à 69 %
J’en meurs d’envie souvent
Pourquoi je l’aime
Je ne sais pas
Je l’aime à 69 %
J’en ai envie tout le temps
Pourquoi je l’aime
Je ne sais pas
Je me délecte
Par mille fois je le croque
Dans le creux de ses tablettes
Je ne sais qui de lui ou de moi
A tous les five o’clock
S’amuse à la provoc’
Je vis dans le pêché
Pêché mignon il faut avouer
Je l’aime à 69 %
J’en meurs d’envie souvent
Pourquoi je l’aime
Je ne sais pas
Je l’aime à 69 %
J’en ai envie tout le temps
Pourquoi je l’aime
Je ne sais pas
Auteur : Anne Duchemin
Compositeur : Manjess
Cette chanson sera interprétée par Cécilia Saurel
2002 - 2003
Après avoir travaillé sur Sextuor Banquet, récompensé par un 1er prix lors des 10e Rencontres Théâtrale De Marly,
Le Roi en mars 2002 avec la compagnie du théâtre de la
revanche, nous avons décidé Isabelle Santos, Anita Lombard et moi-même de fonder une association avec Jocelyne Vignon, Sandrine Rouxel et Cécilia Saurel, avec laquelle nous pourrions poursuivre un travail sur le théâtre humaniste et monter des spectacles dans lesquels la musique aurait une place à part entière :
La compagnie Bonne Nouvelle.
La pièce choisie : Les mangeuses de chocolat de Philippe Blasband.
Une pièce contemporaine présentant peu de contraintes techniques avec un nombre restreint de protagonistes : l’idéal pour faire un travail en profondeur sur la psychologie des personnages…
8, rue de Nesle 75006 Paris