Pour ceux qui recherchent obstinément la liberté, il ne peut y avoir tâche plus urgente que d’arriver à comprendre les mécanismes et les méthodes de l’endoctrinement.
Ce sont des choses faciles à saisir dans les sociétés totalitaires, mais elles le sont beaucoup moins dans le système du « lavage de cerveau sous régime de liberté » auquel nous sommes soumis et que nous ne servons que trop souvent comme instruments consentants.
Noam Chomsky
Nous sommes au Minimot – le Ministère du Mot – là où s’écrit le dictionnaire novlangue. Tous les jours des mots disparaissent – des mots jugés dangereux, parce qu’ils désignent une réalité qu’on voudrait occulter, ou parce qu’ils sont trop explicites, trop clairs, trop vrais. Trois employés travaillent à cette entreprise de destruction : Syme, petit fonctionnaire exalté qui a pour devise « la novlangue, c’est la liberté » ; Julia, qui tout en travaillant avec zèle, prétend échapper à la contagion intellectuelle de la novlangue ; et Winston, qui tente de résister activement à cette même contagion, mais finira par en être, lui aussi, la victime. Victime du harcèlement quotidien opéré par O’Brien, figure des pouvoirs, Big Mother d’une société du « Tout va bien ».
À la lecture de 1984 de George Orwell, nous avons eu le sentiment que les procédés de décervelage employés sous la dictature de Big Brother étaient aussi à l’œuvre dans nos sociétés dites « démocratiques ». Et que parmi eux, la perversion du langage - qu’Orwell stigmatise avec l’invention de la « novlangue » - était le plus puissant, le plus sournois, le plus public et le plus secret des mécanismes d’endoctrinement.
Nous avons donc rêvé notre 1984, en prenant pour cible les novlangues de notre époque.
Nous reconnaissons que, vivant en « démocratie », nous sommes parmi les plus favorisés de la planète. Mais nous avons si souvent le sentiment qu’il uffirait d’un petit relâchement de vigilance…
C’est à la vigilance qu’invite Words Are Watching You et son univers au parfum de cabaret et de théâtre d’intervention, où la réalité gangrène peu à peu la fiction, pour nous rappeler que le pire n’est jamais très loin.
Le titre Words Are Watching You est une reprise du slogan célèbre dans 1984 : « Big Brother is watching you ». « Les mots vous regardent, vous observent » ou bien : « Les mots, n’y soyez pas indifférents, ça vous regarde ! »
Cie Idiomécanic théâtre
Par la Cie Idiomécanic théâtre. Inspiré de 1984 de Georges Orwell.
« C’est joyeux, magnifiquement foutraque et véritablement enthousiasmant. Une réussite. » Le Figaroscope
« Énergie, sens du comique et de la dérision, parodie, tout cela se mêle avec bonheur (...) Un collectif énergisant de trentenaires sacrément pêchus (...) Des vagues de stimuli nerveux actionnés par le rire, lui-même déclenché par l’humour et une bonne dose de culot. Rapide, précis, pas piqué des vers. » L’Express
136, rue Loubon 13003 Marseille